Il était une fois en Amérique : 1960, quand la religion se mêle de l'élection
Alors que l'élection présidentielle se profile aux États-Unis, retour pendant tout l'été sur des épisodes marquants de l'histoire politique américaine.
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John Kennedy n’est pas seulement jeune, beau et énergique. Il est aussi catholique. Et dans les États-Unis des années 1960, c’est un risque. Kennedy le reconnaît lui-même dans son discours d’acceptation de la nomination du parti démocrate lors de la Convention de Los Angeles le 15 juillet.
Mais pour Ted Sorensen, son stratège c’est une chance, à condition de ne pas s’aliéner le vote protestant. Selon lui, les catholiques, 20 à 30% du corps électoral voteront toujours pour lui. Un matelas précieux. Le risque est pourtant réel tant l’anticatholicisme est puissant chez les conservateurs protestants.
L'opposition de l'Église protestante
Et dès l’investiture de Kennedy, le pasteur Billy Graham, un ami proche de Richard Nixon organise en toute discrétion une rencontre de 30 leaders protestants à Montreux, en Suisse, pour définir une stratégie commune afin de barrer la route à Kennedy. Puis 150 pasteurs se réunissent début septembre dans le même but. En un mot, on ne peut être catholique et patriote.
C’est dans ce contexte tendu que Sorensen convainc Kennedy de faire une grande allocution sur la question religieuse. La date est fixée au lundi 12 septembre 1960 en terrain miné, devant l’Association des Pasteurs de Houston. La pression est énorme dans le camp démocrate. Quelques jours avant le discours, Sorensen confie à un ami : "Nous pouvons gagner ou perdre l’élection lundi soir à Houston."
"Je ne parle pas pour l'église, l'église ne parle pas pour moi. Je ne suis pas ici catholique, je suis démocrate", se défend Kennedy. Pendant onze minutes, Kennedy défend avec brio sa foi… dans les valeurs de l’Amérique et parvient à étaler au grand jour la contradiction de ses opposants, des pasteurs, qui, au nom du respect de cette séparation, ont eux-mêmes bafoué ce principe en appelant à voter contre lui. Finalement, Kennedy présente sa possible élection comme le signe du respect des principes posés par les Pères fondateurs. Un retournement génial pour Kennedy, qui sauve sa candidature.
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