Cannabis : on peut vous tester au travail
Depuis la fin de la semaine dernière, policiers et gendarmes peuvent vous faire passer de nouveaux tests salivaires pour savoir si vous avez consommé du cannabis avant de prendre le volant. Et au travail ? Et bien on peut aussi y être testé.
Des tests au travail
Attention si vous conduisez et que vous êtes un adepte du « petit pétard » après le boulot - ou pendant, on le voit de plus en plus… A Paris et dans huit départements - les Alpes-Maritimes, la Dordogne, la Gironde, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, la Moselle, le Nord et la Haute-Savoie - on peut désormais savoir si vous avez fumé avant de prendre le volant. Un accident sur cinq serait dû au cannabis.
Et au travail ? Votre patron peut-il vous faire passer ce test salivaire ? Et bien la réponse est oui ! Mais à certaines conditions…
Il faut d’abord que ça soit écrit noir sur blanc dans le réglement intérieur. Deuxième condition : seulement certains salariés peuvent y être soumis. Ceux dont les fonctions le justifient : les employés qui manipulent des machines, ou des produits toxiques. Ceux aussi qui travaillent dans un environnement dangereux, dans une centrale nucléaire ou dans une usine chimique. Pour faire simple, il faut qu’il y ait un rapport entre l’usage du test et la nature du travail.
Des médecins pour les tests salivaires
En principe, c’est forcément un médecin qui fait passer ce test. Les résultats sont couverts par le secret médical. Le médecin ne va pas aller dire au patron : votre salarié se drogue, il faut le licencier. Non, si les tests au cannabis sont positifs, le médecin peut prononcer l’inaptitude du salarié pour le poste, mais sans dire à l’employeur si c’est à cause de la drogue ou d’autre chose...
Reste une question : est-ce qu’on peut refuser un tel test ? La réponse n’est très favorable au salarié. Refuser de passer une visite médicale demandée par l’employeur peut conduire au licenciement… On ne badine pas avec la santé et la sécurité au travail : l’employeur a le devoir de les garantir pour tous ses salariés.
Alors concrètement, sur le terrain, que font les entreprises ? D’après Patrick Buchard, du cabinet Hassé Consultants, spécialisé dans les addictions au travail, on note bien une montée de l’usage du cannabis au travail… et, parallèllement, des tests de détection.
Tout comme on note aussi de plus en plus de demandes d’analyses d’urine lors de l’entretien d’embauche. Ca n’est pas illégal si l’employeur vous dit clairement pour quoi c’est faire.
Deuxième condition, il faut que ça ait un rapport avec le travail pour lequel vous postulez. C’est encore une fois la notion de sécurité qui prime. Et enfin il ne faut pas qu’il n’y ait une sanction derrière, mais une incitation aux soins. Sauf que dans un entretien d’embauche, la sanction, c’est évidemment qu’on n’a pas le job…
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