C'est mon boulot. Les jeunes galèrent de plus en plus pour entrer sur le marché du travail
Connaissez-vous les missions locales ? Trop méconnues, elles tiennent leur grande journée nationale, lundi à Bordeaux.
Pas moins de 1,3 million de jeunes poussent chaque année la porte d'une Mission locale en France. C'est beaucoup, mais c'est encore trop peu. Ces organismes accueillent des jeunes de 16 à 25 ans qui cherchent du travail et il en existe près de 7000 en France. Les missions locales peinent pourtant à se faire un nom. Et pourtant, elles sont efficaces.
De plus en plus de jeunes précaires
Un jeune sur deux est en emploi ou en formation à l'issue de son programme d'accompagnement, qui dure en moyenne deux ans. Des chiffres aussi bons que ceux obtenus par Pôle emploi, alors que le public, les 16-25 ans en galère, est bien plus éloigné de l'emploi. Quand on interroge ceux qui sont en contact avec les jeunes dans ces postes d'observation avancés, la situation s'aggrave.
"Un des constats que l'on peut faire en ce moment, c'est vraiment la dégradation des conditions de vie des jeunes qui vivent souvent en dessous des seuils des pauvreté ou sans couverture sociale, explique Julien Charmes, directeur de la mission locale Nord Vienne. Ce sont des freins d'accès à l'emploi et à l'autonomie qui se cumulent."
Un accès à l'emploi toujours plus difficile
Le Cereq, le centre d'études et de recherches sur les qualifications, vient justement de comparer trois générations de jeunes. Ceux arrivés sur le marché du travail en 1998, en 2004 et en 2010. La dégradation est spectaculaire. En 1990, ils étaient 40% à décrocher rapidement un CDI ou à devenir fonctionnaire. En 2004, ils n'étaient déjà plus que 35%. En 2010, la proportion de jeunes qui accèdent à un emploi stable n'est plus que de 32%.
Dans le même temps, de plus en plus de jeunes restent "sur le bord du chemin", selon le Cereq. Ces jeunes enchaînent les petits boulots et passent beaucoup de temps à chercher du travail. Ceux-là ne représentaient qu'un jeune sur dix en 1998. Dans la génération la plus récente, celle arrivée sur le marché en 2010, ils sont désormais un sur six. Cela représente une augmentation de 17% de jeunes qui "galèrent".
À regarder
-
Cellule, parloir : les conditions d'incarcération de N. Sarkozy
-
Une finale en or : "C'est une famille qui a gagné"
-
Laurent Nuñez, Jean-Pierre Farandou... La liste des ministres du gouvernement Lecornu II
-
Cookie, burger : le croissant à toutes les sauces
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter