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Guerre entre Israël et le Hamas : la France a "laissé tomber" la cause palestinienne, estime une spécialiste du Moyen-Orient

8h30 franceinfo Jérôme Chapuis, Salhia Brakhlia, Jean-Rémi Baudot et Agathe Lambret Du lundi au dimanche à 8h33

Agnès Levallois, spécialiste du Proche-Orient était l'invitée du 8h30 franceinfo du 24 octobre 2023.

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Publié le 24/10/2023 10:59 Mis à jour le 24/10/2023 10:59

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Agnès Levallois était l'invitée du 8.30 franceinfo du mardi 24 octobre 2023 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

Agnès Levallois, spécialiste du Proche-Orient était l'invitée du 8h30 franceinfo du 24 octobre 2023. Guerre entre Israël et le Hamas, visite d'Emmanuel Macron à Tel Aviv...Elle répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis.

La voix de la France n'est "pas très bien comprise" au Proche-Orient, notamment parce qu'elle a "laissé tomber" la cause palestinienne, estime mardi sur franceinfo Agnès Levallois, spécialiste du Moyen-Orient, alors qu'Emmanuel Macron est en visite à Tel-Aviv mardi 24 octobre. Le chef de l'État souhaite apporter son soutien à Israël mais également parler de la création d'un État palestinien.

Pour la vice-présidente de l’iReMMO, l'Institut d’études et de recherche Méditerranée Moyen-Orient, ce "glissement" de la position de la France date de la fin du mandat de Jacques Chirac. La France n'est pas la seule à avoir "abandonné" la cause palestinienne "qui ne mobilise plus les diplomaties de la même façon", affirme Agnès Levallois. La communauté internationale avait "même abandonné l'idée de lutter contre la colonisation", ajoute-t-elle en soulignant que le nombre de colons en Cisjordanie a plus que doublé depuis les accords d'Oslo de 1993.

La question de la souveraineté palestinienne

Les accords d'Abraham, signés en 2020 entre Israël et plusieurs pays arabes, ont aussi "donné l'illusion que la cause palestinienne n'existait plus", selon Agnès Levallois. Les pays occidentaux et arabes se sont "désintéressés" de la question de la souveraineté palestinienne, ce qui a donné une "aura" à l'Iran qui se présente "comme un des derniers pays à défendre" cette cause. La proximité entre le Hamas, mouvement sunnite, et l'Iran, premier pays chiite, prouve que ce conflit n'est "en rien une question religieuse mais géopolitique", selon Agnès Levallois.

Les affrontements entre Israël et le Hamas "obligent les Israéliens à regarder que les Palestiniens existent", avance Agnès Levallois. "Il n'y aura pas de résolution du conflit israélo-palestinien sans accord politique donnant des vrais droits au palestinien", pour cette experte du Moyen-Orient, qui rappelle qu'il est impossible d'éradiquer le Hamas depuis 10 ans. "On ne fait pas disparaître une question politique par une action militaire, aussi violente soit-elle", conclut-elle.

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