Réforme de scrutin à Paris, Lyon et Marseille : "Il n'y a pas de raisons que ces trois villes soient traitées différemment", défend le maire de Marseille

Les députés de la commission des Lois ont adopté, mercredi, la proposition de loi visant à réformer le mode d'élection des maires de Paris, Lyon et Marseille, un an avant ces scrutins.

Article rédigé par franceinfo
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Benoît Payan, maire divers gauche de Marseille, invité de franceinfo soir, le 2 avril 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Benoît Payan, maire divers gauche de Marseille, invité de franceinfo soir, le 2 avril 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"La voix d'un Marseillais, ça vaut la voix d'un Bordelais, d'un Lillois ou d'un Niçois", souligne le maire de Marseille, Benoît Payan, invité de franceinfo soir mercredi 2 avril. La proposition de loi visant à réformer le mode d'élection des maires de Paris, Lyon et Marseille, a été adoptée en commission par les députés, mercredi. Elle doit être examinée à l'Assemblée nationale la semaine du 7 avril, c'est-à-dire un an avant les scrutins municipaux. Avec la loi électorale actuelle, "on peut être minoritaire et être élu maire". "Il n'y a pas de raisons que ces trois villes soient traitées différemment des autres villes françaises", défend Benoît Payan.


Depuis la loi "PLM" de 1982, Paris, Lyon et Marseille disposent en effet d'un régime spécifique : les électeurs y votent par arrondissement, ou par secteur, et non à l'échelle de la commune entière. Une partie des conseillers ainsi élus vont siéger au conseil municipal de la ville et élisent le maire de la commune, avec une clé de répartition qui peut aboutir à l'élection d'un édile qui n'est pas forcément celui pour lequel le plus grand nombre d'habitants a voté. Contrairement à ce que dit la maire de Paris Anne Hidalgo, Benoît Payan estime que ce n'est pas du bidouillage électoral. "Non je ne crois pas, elle se trompe de mot, je crois que le bidouillage électoral c'est justement cette loi" électorale actuelle, a expliqué le maire divers gauche de la cité phocéenne.

"Cette loi qui permet à un candidat qui est deuxième en nombre de voix à l'élection et de devenir maire de Paris, de Marseille ou de Lyon n'est plus possible."

Benoît Payan, maire de Marseille

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"Je suis bien placé pour le savoir puisque c'est un ancien maire de Marseille qui l'a faite deux mois et 7 jours avant une élection en 1982, il est arrivé à plusieurs milliers de voix derrière Jean-Claude Gaudin à l'époque et pourtant c'est Gaston Defferre qui a été élu. Même si j'ai du respect pour lui je sais pourquoi cette loi a été faite, ", assène-t-il. Benoît Payan défend la réforme même s'il "n'a pas l'impression" que cette nouvelle loi lui sera favorable lors des prochaines élections municipales à Marseille.

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