Droits de douane : "Il faut qu'on arrête cette guerre avant qu'il ne soit pas trop tard", affirme François-Xavier Bellamy eurodéputé LR
Donald Trump a annoncé mercredi des droits de douane envers l'ensemble des pays du monde, qui vont s'élever à 20% pour les produits européens.
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"C'était de toute façon le projet du président américain, et maintenant ce qui compte c'est que nous réagissions de façon forte à cette décision parce que tout le monde à tout y perdre", a réagi François-Xavier Bellamy, eurodéputé LR et invité de franceinfo soir jeudi 3 avril. Donald Trump a annoncé la veille des droits de douane de 20% sur les produits européens. "Il faut qu'on arrête cette guerre avant qu'il ne soit pas trop tard", insiste l'élu.
"Je pense aujourd'hui à tous ceux qui produisent en France et en Europe. Je pense à nos industriels, à nos agriculteurs, les viticulteurs et les producteurs laitiers qui vont être frappés de plein fouet par ces taxes", ajoute François-Xavier Bellamy. "Nous voulons que tout cela s'arrête. Quand on met des droits de douane à l'entrée d'un marché, on lève de gigantesques impôts sur la consommation c'est ce que le président Trump est en train de faire à ses propres concitoyens. Ce qui entre en contradiction avec sa propre promesse parce qu'il a été élu pour combattre l'inflation dans son pays et cette mesure va enclencher le contraire."
Pour l'eurodéputé LR, "ceux qui vont subir les conséquences de cette situation, ce sont aussi les Américains et je crois qu'il faut qu'on arrête cette guerre commerciale avant qu'il ne soit trop tard", car "derrière cette décision ce sont des milliers d'emplois qui sont menacés en Europe comme aux États-Unis".
"Faire baisser la pression"
Le président Donald Trump "est très injuste quand il explique que les Européens sont en train d'escroquer les Américains, il parle du déficit commercial sur les biens mais il y a un excédent américain gigantesque sur les services". François-Xavier Bellamy appelle l'Europe à répliquer "sur les services et de faire la même chose" pour ceux qui en vendent à l'Europe.
Pour "faire baisser la pression", il faut "négocier et agir à la fois. Il faut évidemment réagir parce que si nous ne faisons rien, nous ne serons pas respectés, nous ne serons pas pris au sérieux. L'Europe c'est le premier marché mondial avec 500 millions de consommateurs, aucun producteur ne peut se passer de l'Europe et certainement pas les États-Unis", affirme François-Xavier Bellamy.
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