Évasion d'un détenu à Lyon-Corbas : le fugitif arrêté après trois jours de cavale

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par franceinfo - J. Poissonnier, P. Mauger, E. Prigent, J.-P. Rivalain, C. Sénéchal, A. Lus-Descombes, B. Bervas - Édité par l’agence 6médias
France Télévisions

Lundi 14 juillet, l’homme qui s’était évadé de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas (Rhône) dans un sac a été arrêté. Sa traque n’aura duré que trois jours.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Il est 6h, lundi 14 juillet, lorsque ses habitants assistent à son arrestation. Elyazid A., évadé de prison et activement recherché, vient d'être interpellé à la sortie d'une cave de Sathonay-Camp, près de Lyon : "Je suis passée sur mon balcon et j'ai vu des hommes courir après un autre. Ils l'ont plaqué par terre" ; "Ça a été rapide, en 5 minutes. Ils l'ont attrapé, apparemment. Donc s'ils l'ont attrapé, tant mieux." Le détenu de 20 ans a été arrêté dans cette rue, à une trentaine de kilomètres seulement de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, dont il s'était évadé il y a trois jours.

Comment cet homme, en détention provisoire pour meurtre en bande organisée et infraction à la législation sur les armes, a-t-il pu échapper à toute surveillance ? L'administration pénitentiaire reconnaît une accumulation de défaillances. Vendredi matin, l'homme d'1m72 se glisse dans le sac de linge de l'un de ses compagnons de cellule qui devait être libéré. Ce dernier transporte le tout sur un chariot. Vient alors le passage obligatoire au greffe. Le détenu libéré récupère des affaires, signe des papiers. À cette étape, son sac a-t-il été fouillé comme il aurait dû l'être ? Les surveillants ont-ils manqué de vigilance ? Le détenu traverse ensuite plusieurs sas de sécurité. Il est filmé, mais pas forcément accompagné d'un gardien.

Le complice toujours recherché

"Il s'agit d'une maison d'arrêt moderne qui dispose donc d'outils de vidéosurveillance et surtout d'ouverture à distance des portes de la prison. Une personne détenue peut être amenée à traverser plusieurs bâtiments sans forcément croiser un surveillant", explique Me Maxence Pascal. Plus surprenant encore, aucun surveillant pénitentiaire ne va remarquer l'absence du fugitif pendant plus de 24 heures. Rien d'étonnant selon les syndicats pénitentiaires, dans cette prison remplie à 170 % : "Entre la sous-population et les manques d'effectifs. Les agences ont surmené, la vigilance est moins accrue et ça permet finalement des failles", a indiqué Nicolas Christy, Secrétaire général national, syndicat péntitentiaire de surveillants. Ce lundi soir, le complice d'Eliazid A est toujours recherché.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.