Gaz hilarant : les arrêtés d'interdiction sont-ils efficaces ?
Comment lutter contre le fléau du protoxyde d'azote chez les jeunes ? Ce gaz hilarant, disponible dans le commerce, est dangereux pour la santé. Face à l'explosion de ce phénomène, de nombreuses communes ont pris des arrêtés municipaux pour en interdire la détention et la consommation sur la voie publique.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
Chaque jour, un agent municipal arpente les rues de Tours (Indre-et-Loire). Mais depuis quelque temps, il découvre dans les bacs à fleurs des bonbonnes de protoxyde d'azote usagées. "On en trouve de plus en plus. Avant, on en trouvait une ou deux par jour, mais maintenant, on en est à cinq, six, voire sept, voire une dizaine. C'est affolant", constate Frédéric Lecomte, agent de nettoiement de la ville.
Les bouteilles qui s'entassent à la déchetterie contiennent un gaz toxique, utilisé par certains pour ses effets hilarants. 1 800 bouteilles ont été ramassées en un été. Et depuis peu, l’agent municipal a constaté un changement d'emballage. "On voit de plus en plus des bonbonnes de couleur. Il y en a à la menthe, au mojito. C'est encore un peu plus affolant", note Frédéric Lecomte. Des goûts fruités pour attirer les adolescents.
Une vente interdite aux mineurs
Chaque soir, des centaines d'étudiants se réunissent sur une place. Certains en consomment à la vue de tous. Pour lutter contre ce fléau, le maire a pris un arrêté. Il est désormais interdit d'inhaler du gaz hilarant sur la voie publique. Un jeune homme de 23 ans a fait une mauvaise expérience. "Dès l'instant où j'ai consommé la première fois, ça m'a paralysé le bras. J'ai arrêté instantanément", assure-t-il. Un autre consommateur voit d'un bon œil l'interdiction prise par le maire. "Si je peux encourager les gens à dire 'ne prenez jamais cette merde', je le ferai sans hésiter parce qu'on connaît les risques et, en plus de ça, ça ne sert strictement à rien", affirme-t-il.
La loi interdit la vente du protoxyde d'azote aux mineurs. Pourtant, ils s'en procurent facilement, notamment sur les réseaux sociaux. Les équipes de France Télévisions ont fait le test. En quelques minutes, un revendeur assure pouvoir fournir ce qu'il appelle des ballons.
Une "base légale" pour la police municipale
Grâce à l'interdiction mise en place par la ville, les policiers municipaux ont désormais le droit de verbaliser les consommateurs, mineurs ou majeurs, sur la voie publique. "On peut avoir le nom des jeunes, on peut les suivre, on peut convoquer les parents, on peut sensibiliser les parents. Peut-être qu'ils ne savent pas que leurs jeunes consomment du protoxyde. [...] Ça nous aide dans notre quotidien et on a une base légale", indique Jeremy Correas, responsable adjoint de la police municipale. À Tours, les contrevenants encourent désormais jusqu'à 130 euros d'amende.
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