Primaire socialiste : comment les frondeurs s'organisent face à François Hollande
Toutes les figures de l'aile gauche du PS se réunissent, ce week-end à La Rochelle. Objectif : définir une stratégie pour aborder la primaire et battre le président sortant en janvier.
En rupture face à la ligne défendue par François Hollande, mais opposés à la stratégie autonome de Jean-Luc Mélenchon. Coincés entre deux logiques irréconciliables, les frondeurs du PS cherchent la meilleure façon de faire émerger leurs idées et peser sur la présidentielle de 2017.
Pour le moment, ils sont quatre (Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann et Gérard Filoche) à vouloir affronter François Hollande lors de la primaire prévue en janvier. L'embouteillage guette, et les Journées d'été du courant "A gauche pour gagner", qui réunissent, samedi 10 et dimanche 11 septembre à la Rochelle, toute l'aile gauche du PS, ne seront pas de trop pour y voir plus clair. Franceinfo a résumé leurs stratégies en trois points.
Ils continuent de militer pour "une primaire de toute la gauche"
Dans leur ensemble, les frondeurs regrettent qu'une primaire de l'ensemble de la gauche n'ait pas été organisée. Bizarrement, certains continuent à y croire. Un nouvel appel en ce sens devrait même être lancé à La Rochelle, alors que Jean-Luc Mélenchon et Cécile Duflot ont déjà répété qu'ils n'entendaient pas concourir à une primaire à laquelle participerait également François Hollande.
Pour tenter d'atteindre cet improbable objectif, les frondeurs comptent dramatiser la situation. Et insister sur le fait qu'en l'état actuelle des choses, la gauche sera absente du second tour de la présidentielle. "Une grande primaire de toute la gauche reste notre priorité, affirme à franceinfo Emmanuel Maurel, l'un des animateurs de l'aile gauche du parti. Tout change très vite en politique !"
Ils brassent les idées contre "la ligne Hollande-Valls"
En attendant, les différentes chapelles de l'aile gauche vont faire vivre le débat d'idées dont ils estiment avoir été privés pendant cinq ans. "Il y a un besoin énorme de brassage d'idées. C'est normal, car à chaque fois que nous avons tenté de débattre pendant le quinquennat, cela nous a été refusé sous des prétextes émotionnels comme la fidélité au chef de l'Etat", affirme le député de Paris Pascal Cherki, partisan de Benoît Hamon.
Chômage, Europe, institutions… Pendant deux jours, les frondeurs vont avant tout débattre de sujets de fond. Les questions de personnes, elles, viendront plus tard, assurent les frondeurs interrogés par franceinfo. "Si on commence à faire les choses à l'envers, on n'a aucune chance ! Or, l'objectif absolu, c'est de battre la ligne Hollande-Valls et de trouver une dynamique pour faire gagner la gauche", prévient Marie-Noëlle Lienemann.
Ils font le ménage dans les candidatures (ou pas)
Entre les quatre candidats déclarés au sein de l'aile gauche, il va tout de même falloir se mettre d'accord sur une feuille de route, histoire d'éviter de se retrouver à quatre en janvier sur la ligne de départ. "A La Rochelle, nos débats vont nous permettre de mettre en évidence des convergences", répètent, en cœur, les intéressés. Mais au final, nul ne sait s'ils parviendront à se ranger tous derrière une seule bannière, ni même si cette stratégie est souhaitable.
Certains jugent, en effet, préférable que plusieurs candidats de l'aile gauche soient présents au premier tour de la primaire, afin de "ratisser" plus large. D'autres, comme Christian Paul ou Laurent Baumel, pensent, au contraire, que les frondeurs doivent rapidement se mettre d'accord sur une candidature commune "afin de crédibiliser l'alternative et de créer une dynamique dans l'opinion".
Derrière ce dilemme, les considérations politiciennes ne sont jamais bien loin. Un frondeur interrogé par franceinfo résume : "Ceux qui sont en tête dans les sondages [les proches d'Arnaud Montebourg] plaident pour une candidature unique, et ceux qui sont derrière [les proches de Benoît Hamon] plaident pour plusieurs candidats." L'un des deux anciens ministres de François Hollande acceptera-t-il, le moment venu, de s'effacer derrière l'autre ? C'est, pour l'instant, la grande inconnue des tractations qui occuperont les frondeurs cet automne.
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