Le rendez-vous entre l'humoriste Yassine Belattar et des conseillers de l'Elysée critiqué jusque dans la majorité
L'humoriste, récemment condamné pour menaces de mort et de crime, a été reçu par deux conseillers pour prendre le pouls des banlieues sur la situation de la guerre entre Israël et le Hamas.
Un rendez-vous qui fait grincer des dents. Le chef des députés Renaissance, Sylvain Maillard, "regrette" que l'humoriste Yassine Belattar ait été reçu la semaine dernière par des conseillers d'Emmanuel Macron. "Je le regrette parce que je pense que sa place n'est pas d'être reçue par des collaborateurs de l'Elysée", a réagi Sylvain Maillard vendredi 17 novembre sur franceinfo.
🔴 L’humoriste Yassine Belattar reçu par des conseillers à l’Elysée ➡️ "Je le regrette", réagit Sylvain Maillard. “Sa place n’est pas d’être reçu à l’Elysée. Je pense que le président n’a rien à voir dans cette initiative.” #8h30franceinfo pic.twitter.com/QkXWby4QNh
— franceinfo (@franceinfo) November 17, 2023
Deux conseillers d'Emmanuel Macron ont reçu la semaine dernière l'humoriste et animateur radio pour prendre le pouls des banlieues à propos de la guerre entre Israël et le Hamas, comme l'a révélé L'Express. Les prises de parole de Yassine Belattar sur les banlieues lui avaient valu l'attention d'Emmanuel Macron, qui l'avait nommé en 2018 au Conseil présidentiel des villes, destiné à alimenter la réflexion de l'exécutif sur les quartiers prioritaires.
Dans un message publié sur X, l'eurodéputé François-Xavier Bellamy, membre des Républicains, a qualifié cette entrevue de "honte absolue". "C'est donc auprès de Yassine Belattar, récemment condamné pour menaces de mort et connu pour ses accointances avec les islamistes, que le chef de l'Etat prend conseil sur sa participation à la marche contre l'antisémitisme", a de son côté commenté Marine Le Pen, toujours sur X, faisant référence à l'absence du chef de l'Etat à la marche contre l'antisémitisme le 12 novembre à Paris.
L'humoriste fustige la polémique
L'humoriste, cible de longue date de la droite et de l'extrême droite qui l'accusent de proximité avec l'islamisme, a été condamné en septembre à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort et de crime visant plusieurs personnalités du monde du spectacle. Réagissant à la polémique sur son compte Instagram, il a dénoncé "l'idée même qu'un Français d'origine étrangère, de surcroît musulman, pénètre au sein de l'Elysée vient de faire deux jours de polémiques dans notre pays".
Du côté du gouvernement, Sabrina Agresti-Roubache, la secrétaire d'Etat chargée de la Citoyenneté et de la Ville, a insisté sur le fait que cette rencontre s'était déroulée avec des conseillers politiques et pas directement avec Emmanuel Macron. "Je ne connais pas les liens de Yassine Belattar avec les conseillers. (...) Les conseilleurs prennent leur part; le président, on le laisse en dehors de tout ça", a-t-elle déclaré sur CNews et Europe 1.
À regarder
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter