Nouveau gouvernement : Sébastien Lecornu, la dernière carte d'Emmanuel Macron ?
Sébastien Lecornu plaide pour l’union du socle commun autour de sa feuille de route. Bruno Retailleau avait obtenu des gages, mais quelle sera la réaction du PS ? Tout se jouera au Parlement, et l’équilibre de cette majorité reste très fragile.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
Après une semaine de tractations et de rebondissements, Sébastien Lecornu a enfin bâti les bases de son équipe. Mais le plus dur commence. Le sujet maintenant, c'est comment chacun fait un pas, un geste. Prise en étau entre ses alliés de LR et les socialistes, dans le viseur des insoumis et du RN qui réclament un retour aux urnes, l'avenir du Premier ministre est plus précaire que jamais. Et avec lui, celui d'Emmanuel Macron. Entre les lignes, Sébastien Lecornu, la dernière chance du président.
Mardi, lors de son discours de politique générale, le regard de Sébastien Lecornu se tournera forcément vers les bancs des socialistes. Car il le sait, il doit leur donner des gages s'il veut durer, et des gages importants. "On n'a pas d'autre choix que d'être durs", confirme un haut responsable du PS. "Avec un accord de m*, le coût politique serait énorme pour nous".
Une équation impossible ?
Le RN et ses alliés ne sont pas plus charitables. "Lecornu aurait dû jouer une carte à droite toute et on aurait été obligé de suivre", lâche un député. "Au lieu de ça, il va se remettre dans les mains du PS, c'est complètement c*. Il va se cracher".
Et c'est justement pour éviter la gauche que les LR acceptent de repartir au gouvernement, certes sans enthousiasme. "Si nous ne faisons pas partie du gouvernement, ils sont le premier bloc parlementaire, aujourd'hui encore. Donc notre devoir, c'est d'empêcher cela", souligne François-Xavier Bellamy, eurodéputé et vice-président du parti.
"Il préférera encore nommer un mec de gauche, son chauffeur, son chien, plutôt que de dissoudre", selon un parlementaire centriste
Jusqu'à mardi, les socialistes vont donc faire monter les enchères avec la menace suprême. "Au moment où nous parlons", confie un dirigeant, "100 % des députés socialistes sont pour la censure". Alors que se passerait-il en cas de nouvelle chute du gouvernement ? Une hypothèse dans tous les esprits ou plutôt un remake vers une nouvelle dissolution?
Alors certains s'organisent déjà. "J'ai dit à ma suppléante de se préparer à faire des photos pour les affiches", confie un cadre du PS, "ça peut aller très vite". D'autres, en revanche, n'y croient pas du tout. "S'il dissout, c'est une majorité pour le RN et il devient la prochaine cible", s'agace un parlementaire centriste. "Il préférera encore nommer un mec de gauche, son chauffeur, son chien, plutôt que de dissoudre". Les prochaines heures seront cruciales, car en cas de chute de Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron sera en première ligne.
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