Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée, annonce l'Elysée

Sébastien Lecornu, nommé le 9 septembre, était sous le feu des critiques des opposants et de la droite après avoir dévoilé dimanche soir une partie de son gouvernement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées, à la sortie de l'Elysée, le 20 septembre 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées, à la sortie de l'Elysée, le 20 septembre 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Un petit mois et puis s'en va. Le Premier ministre a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée, a annoncé l'Elysée lundi 6 octobre. Nommé le 9 septembre, Sébastien Lecornu était sous le feu des critiques des opposants et de la droite après avoir dévoilé dimanche soir une partie de son gouvernement. Son équipe ministérielle n'aura donc duré qu'une douzaine d'heures.

Sébastien Lecornu, Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, devait prononcer mardi sa déclaration de politique générale à l'Assemblée, et donner à cette occasion ses grandes orientations budgétaires.

Sa désignation et les consultations qui ont suivie avaient suscité la réprobation de la gauche et du Rassemblement national, qui n'ont cessé de brandir la menace d'une censure rapide à moins d'une rupture claire dans la politique menée. Sébastien Lecornu a également dû faire face, dimanche, à une fronde au sein de sa coalition gouvernementale, après les critiques émises par le ministre de l'Intérieur et patron des Républicains, Bruno Retailleau.

Sa démission plonge la France dans une crise politique inédite, et place Emmanuel Macron en première ligne. Le pays a connu cinq Premiers ministres depuis la réélection du chef de l'Etat en mai 2022. Jean-Luc Mélenchon a appelé lundi à "l'examen immédiat" de la motion de destitution d'Emmanuel Macron, déposée par 104 députés début septembre, après la chute du gouvernement Bayrou. "Il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes et sans la dissolution de l'Assemblée nationale", a de son côté déclaré le président du Rassemblement national, Jordan Bardella.

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