"J’ai décidé de retirer la suppression de deux jours fériés", annonce le Premier ministre, Sébastien Lecornu

Le nouveau chef du gouvernement mène actuellement des concertations pour tenter de construire un budget pour 2026 qui puisse être adopté à l'Assemblée nationale.

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, le 13 septembre 2025, à Macon (Saône-et-Loire). (JEFF PACHOUD / AFP)
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, le 13 septembre 2025, à Macon (Saône-et-Loire). (JEFF PACHOUD / AFP)

Sébastien Lecornu fait un premier geste en direction des oppositions. "J'ai décidé de retirer la suppression de deux jours fériés", a annoncé le nouveau Premier ministre, dans un entretien à plusieurs titres de presse quotidienne régionale, publié samedi 13 septembre. "C'est toujours dans les moments de blocage et de tension que notre pays a avancé. Mon état d'esprit est simple : je ne veux ni instabilité ni immobilisme", a-t-il affirmé. Sébastien Lecornu mène actuelle des concertations à Paris pour tenter de construire un budget pour 2026 qui puisse être adopté à l'Assemblée nationale.

Avec cette annonce, Sébastien Lecornu retire ainsi l'une des mesures les plus polémiques prévues par son prédécesseur, François Bayrou, dans ses propositions pour le prochain projet de loi de finances. Le nouveau Premier ministre enterre aussi l'idée d'un nouveau "conclave" sur les retraites. Les partenaires sociaux refusaient de toute façon de le rouvrir. "Le futur budget ne correspondra peut-être pas complètement à mes convictions… C’est même quasiment certain !", assure le Premier ministre.

Main tendue vers la gauche

Sur la taxe Zucman, qui prévoit d'imposer davantage les plus hauts patrimoines français, le Premier ministre botte en touche. "Il y a des questions de justice fiscale, de répartition de l'effort et il faut y travailler sans idéologie, j'y suis prêt. Attention néanmoins au patrimoine professionnel, car c'est ce qui permet de créer des emplois et de la croissance en France", expose-t-il.

Sébastien Lecornu tend tout de même la main vers la gauche... sauf La France insoumise. "Je veux une discussion parlementaire moderne et franche, de très bon niveau avec le PS, Les Ecologistes et le Parti communiste, affirme le Premier ministre dans cet entretien. Cette gauche républicaine dont on connaît les valeurs doit s'émanciper de La France insoumise, qui s'exclut elle-même de la discussion et préfère le désordre." Sébastien Lecornu affirme également refuser "un accord politique avec le RN".

Enfin, le Premier ministre annonce la présentation d'"un grand acte de décentralisation, de clarification et de liberté locale au Parlement". Les consultations à ce sujet doivent débuter "dès la semaine prochaine".

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