Vote de confiance du 8 septembre : compromis, mise sous tutelle, dissolution… Les hypothèses fusent après l'annonce de François Bayrou

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - J. Cholin, J. Coulais, A. Morel, Y. Blombou. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Quel avenir pour le Premier ministre François Bayrou, après l'annonce surprise lundi d'un vote de confiance le 8 septembre prochain ? La gauche et le Rassemblement national ont déjà annoncé qu'ils voteraient contre, ce qui enclencherait la chute du gouvernement. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a évoqué dans la matinée l'hypothèse d'une nouvelle dissolution.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Le coup de tonnerre de lundi 25 août, et l'annonce d'un vote à l'Assemblée sur son avenir, annoncent-ils la fin du gouvernement Bayrou, voire le signe d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale ? L'hypothèse est bel et bien sur la table, a admis le lendemain matin sur notre antenne le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.

"Évidemment, je pense qu'il vaut mieux pouvoir trouver un compromis avec les groupes politiques à l'Assemblée. La dissolution coûte cher à la France, bien sûr, mais il ne faut pas écarter cette hypothèse", a déclaré le garde des Sceaux, invité des "4 Vérités".

Hier, les principaux leaders de l'opposition à gauche et à l'extrême droite ont exclu un à un de voter la confiance en l'actuel gouvernement. Un doute subsistait sur la position des socialistes, doute dissipé depuis. "J'ai réuni les députés hier soir, nous votons contre la confiance accordée à ce gouvernement", a confirmé Boris Vallaud, président du groupe PS à l'Assemblée nationale.

Inquiétudes et pression sur les députés

Mathématiquement, François Bayrou pourrait alors perdre son vote de confiance et démissionner. Les Français pourraient donc se retrouver à nouveau sans Premier ministre. "La France n'est pas véritablement gouvernée depuis plusieurs mois, donc je ne sais pas où tout ça va nous mener et cela engendre chez moi un sentiment d'inquiétude", a réagi une riveraine interrogée ce matin."Je comprends les oppositions, mais c'est que ça bloque le pays complet et au niveau mondial, ce n'est déjà pas très stable. Donc si, en plus, chez nous on n'arrive pas à se gérer soi-même", estime un jeune homme.

Alors, le gouvernement met en garde. L'absence de budget pourrait bien fragiliser l'économie française, voire entraîner une mise sous tutelle du FMI. "C'est un risque qui est devant nous", a averti Éric Lombard, ministre de l'Économie, à l'antenne de France Inter, citant les exemples de l'Espagne et du Portugal. "C'est un risque que nous souhaitons éviter, que nous devons éviter. Mais je ne veux pas vous dire que le risque n'existe pas", a-t-il prévenu.

Un discours de gravité que le gouvernement devrait répéter pendant 15 jours pour mettre la pression sur les députés.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.