Les députés PS ont déposé leur motion de censure spontanée, accusant le gouvernement de François Bayrou de "céder" face au RN

L'examen de la motion de censure est prévu à 17h30, mais elle n'a aucune chance d'aboutir sans les voix du Rassemblement national.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud, le 10 février 2025 au Palais-Bourbon, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud, le 10 février 2025 au Palais-Bourbon, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Les députés socialistes ont déposé, lundi 17 février, leur motion de censure "spontanée" contre le gouvernement de François Bayrou, l'accusant de "céder aux passions tristes de l'extrême droite". Elle sera examinée mercredi à partir de 17h30, a appris franceinfo de source parlementaire. Le texte, déposé au titre de l'article 49.2 de la Constitution, avait été annoncé par le groupe PS après son renoncement à censurer le gouvernement sur les budgets. Il a été présenté comme une réponse à la "trumpisation" du débat public et à l'expression de "submersion" migratoire, employée par le Premier ministre pour parler de Mayotte.

"Le Premier ministre a repris les mots funestes de Jean-Marie Le Pen", critiquent les socialistes dans le texte consulté par l'AFP. Qualifiant l'extrême droite "d'ennemi mortel de la République", ils reprochent au gouvernement d'avoir offert "des victoires culturelles inédites au Rassemblement national, qu'il est censé combattre". Dans leur viseur notamment : le débat sur le droit du sol suggéré par le garde des Sceaux Gérald Darmanin et le soutien à un texte LR restreignant le droit du sol à Mayotte, adopté à l'Assemblée avec des voix de l'ex-majorité macroniste.

Les socialistes évoquent aussi l'affaire Bétharram dans leur texte, estimant que "le Premier ministre ne peut se soustraire aux interrogations légitimes des victimes et de leurs proches, de la représentation nationale et de la presse". L'examen de la motion de censure devrait intervenir mercredi, au mieux en fin d'après-midi, mais elle n'a aucune chance d'aboutir sans les voix du Rassemblement national. "Nous ne la voterons pas parce que le Parti socialiste l'a déposée pour une seule et unique raison : revenir et contester les propos de bon sens, même s'ils sont insuffisants, du Premier ministre", avait annoncé dimanche le porte-parole du groupe RN à l'Assemblée nationale, Thomas Ménagé.

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