Chute du gouvernement de François Bayrou : pour la CGT "il n'y aura pas de stabilité sans justice sociale"

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La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, le 29 août 2025 à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, le 29 août 2025 à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Au total, 364 députés ont voté contre la confiance au gouvernement et 194 pour. Le Premier ministre doit désormais présenter sa démission au président de la République.

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est terminé.

La France ne connaîtra pas de stabilité politique sans justice sociale, a déclaré lundi 8 septembre la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet à l'AFP, appelant à l'abrogation de la réforme des retraites et à un autre projet de budget. "Le point commun entre Gabriel Attal, Michel Barnier et François Bayrou, c'est qu'ils sont tous tombés à cause de la violence sociale de leur politique", a-t-elle dit, après le vote des députés contre la confiance au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Jean-Luc Mélenchon salue une "victoire populaire", Bruno Retailleau veut "un Premier le plus vite possible". Le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a répondu aux questions de Léa Salamé dans le "20 heures" de France 2. Il a estimé qu'"Olivier Faure veut être Premier ministre à peu près tout le temps" et ne pourrait pas gouverner sans les macronistes, une option que LFI se refuse à "soutenir". Quelques minutes plus tôt, Bruno Retailleau avait réclamé sur France 2 "un Premier ministre le plus vite possible". Le ministre de l'Intérieur avait expliqué "ne pas être sur les rangs" des candidats à Matignon. 

Emmanuel Macron nommera un nouveau Premier ministre "dans les tout prochains jours". La chef de l'Etat"prend acte" de la chute de François, affirme un communiqué de l'Elysée. Le chef de l'Etat"recevra [mardi] le Premier ministre, François Bayrou, pour accepter la démission de son gouvernement", ajoute le texte, très court. 

Les députés votent largement contre la confiance au gouvernement. Au total, 364 députés ont voté contre la confiance au gouvernement, 194 pour et 15 abstentions sur 558 suffrages exprimés. La décision des députés entraîne mécaniquement la chute du gouvernement. François Bayrou a prévu de remettre sa démission, mardi, à 8 heures, en cas de chute de son gouvernement, a appris France Inter de sources gouvernementales.

François Bayrou affirme avoir "voulu" cette "épreuve de vérité". "Cette épreuve de vérité comme chef du gouvernement, avec l'assentiment du président de la République, je l'ai voulue", a-t-il énoncé lors de son discours. "Certains d'entre vous, les plus nombreux, les plus sensés probablement, ont pensé que c'était déraisonnable, que c'était un trop grand risque. Or, je pense exactement le contraire", a-t-il ajouté.

Le Live

L'actu en continu
  • Paolo Philippe
    franceinfo Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Avant de fermer ce live pour la nuit, je vous propose de nouveau ce super contenu de Mathieu Lehot-Couette et Valentin Pigeau qui vous permet de savoir si votre député a voté pour ou contre la confiance.
  • Antonio Tajani
    Chef de la diplomatie italienne Il y a 0 sec
    #POLITIQUE "J'espère que [le président français] Macron sera en mesure de résoudre la crise parce qu'une situation d'instabilité en France risque de provoquer des dégâts sur notre économie, à un moment aussi où l'Europe doit se montrer unie pour arriver à la paix."
    Le chef de la diplomatie italienne craint les répercussions sur l'Europe de la chute du gouvernement de François Bayrou.
  • franceinfo
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    #POLITIQUE Eric Lombard, Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin... Qui pourrait succéder à François Bayrou à Matignon ? Eléments de réponse grâce à ce sujet de France 2.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE A Nantes comme dans de nombreuses villes en France, des citoyens ont fêté la chute du gouvernement de François Bayrou lors de pots de départ improvisés. Voici quelques images du rassemblement à Nantes.
    (Estelle Ruiz/AFP)
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE De son côté, Raphaël Glucksmann réaffirme sur LCI sa volonté d'incarner "une gauche de gouvernement et qui n'entend pas gouverner avec LFI", quinze mois après la formation du Nouveau Front populaire, du Nouveau parti anticapitaliste à Place publique.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Au tour de Valérie Pécresse de se prononcer sur la crise politique, et les manières d'en sortir. "Avant tout casting gouvernemental, [le futur Premier ministre] devrait rechercher une majorité de non-censure pour adopter le budget et proposer un contrat de gouvernement", défend sur X la présidente LR de la région Ile-de-France.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Que faut-il faire maintenant, aux yeux du chef de file de LFI ? "Il faut avant tout donner aux gens de la visibilité. Il y a du soulagement, ce soir. L'incertitude, ce n'est pas moi qui la crée", martèle-t-il. Selon lui, il est d'abord nécessaire d'"augmenter les recettes".
    franceinfo
    Il y a 0 sec
    "Le président de la République a montré que quand il dissout, il ne respecte pas le résultat. (…) Il y a un choix à faire concernant l'orientation du pays. Seule l'élection présidentielle nous permet d'avoir ce moment refondateur. Il n'y a que celle-là qui rend ça possible", défend-il.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Jean-Luc Mélenchon sera-t-il candidat à la présidentielle ? "Il y aura une candidature insoumise, mais là, ce n'est pas le sujet", rétorque le leader de La France insoumise, dont le parti appelle à une destitution du chef de l'Etat et à une élection anticipée.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Jean-Luc Mélenchon évoque la situation financière de la France et la dette. "La France n'est pas submergée comme le dit François Bayrou, ce n'est pas vrai", dit-il.
  • Thibaud Le Meneec
    franceinfo Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Jean-Luc Mélenchon estime qu'"Olivier Faure veut être Premier ministre à peu près tout le temps" et ne pourrait pas gouverner sans les macronistes. Selon lui, avec le camp présidentiel, "ils constitueront une sorte de grande coalition, pourquoi irions-nous soutenir cela ?"