Nommé Premier ministre, Sébastien Lecornu entend appeler à "un changement de méthode", lors de la passation de pouvoir avec François Bayrou

[Ce direct est désormais terminé.] La suspense a été de courte durée. Le président de la République, Emmanuel Macron, a nommé Sébastien Lecornu Premier ministre, mardi 9 septembre, pour succéder à François Bayrou, qui lui a remis sa démission plus tôt dans la journée. Lors de la passation de pouvoir entre les deux hommes, prévue à midi à Matignon, le ministre des Armées démissionnaire appellera à "un changement de méthode" dans la vie politique, a appris franceinfo auprès de son entourage. "Apte aux compromis", il entend "discuter avec les forces politiques avant de former un gouvernement", comme le lui a demandé Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat "m'a confié la tâche de construire un Gouvernement avec une direction claire : la défense de notre indépendance et de notre puissance, le service des Français et la stabilité politique et institutionnelle pour l'unité du pays", a déclaré Sébastien Lecornu sur X, dans sa première prise de parole après sa nomination à Matignon. 

Une voie dans laquelle "aucun socialiste ne participera". "Emmanuel Macron s'obstine donc dans une voie à laquelle aucun socialiste ne participera. Celle qui a conduit à l'échec et au désordre et qui aggrave la crise, la défiance et l'instabilité", a réagi le Parti socialiste dans un communiqué. Selon le PS, le président de la République "prend le risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays". 

Marine Le Pen fustige "la dernière cartouche du macronisme". "Le président tire la dernière cartouche du macronisme, bunkerisé avec son petit carré de fidèles", a fustigé sur X Marine Le Pen, après l'annonce de la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon. "Après les inéluctables futures élections législatives, le Premier ministre s'appellera Jordan Bardella", a continué la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée.

La France insoumise appelle à la démission d'Emmanuel Macron. Après l'annonce de la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a de nouveau réclamé le départ d'Emmanuel Macron. "Seul le départ de Macron lui-même peut mettre un terme à cette triste comédie du mépris du Parlement, des électeurs et de la décence politique", a-t-il écrit, sur X. Invité de France 2, le député insoumis Manuel Bompard a accusé le chef de l'Etat de "perpétuer sa politique". "Plus que jamais, la question du bras de fer et du rapport de force et de la démission d'Emmanuel Macron s'impose", a-t-il ajouté. 

Marine Tondelier dénonce "un non-respect total des Français". La patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, a dénoncé de son côté sur BFMTV une "provocation" et "un non-respect total des Français", estimant que "tout ça va mal se terminer".