Procès du Front national pour "escroqueries" : l'Etat réclame 11 millions d'euros au parti
Le parquet de Paris a requis, mercredi, une amende de 500 000 euros contre le FN dans l'affaire des kits de campagne des législatives de 2012. L'Etat est la seule partie civile au procès du FN à Paris.
L'Etat français a réclamé, mercredi 27 novembre, 11 millions d'euros de dommages et intérêts au parti frontiste dans l'affaire des kits de campagne électorale remboursés par les deniers publics. Le parquet de Paris a requis une amende de 500 000 euros contre le FN.
"Surfacturations", "prêts fictifs", micro-parti "coquille vide" cachant une "apparence d'activité bancaire" : l'avocat de l'Etat, seule partie civile, Bernard Grelon, a égrené les "manoeuvres" du FN, devenu Rassemblement national en 2018, pour "détourner les règles électorales" et obtenir un remboursement indu des dépenses de campagne de ses candidats, principalement lors des législatives de 2012.
Deux ans de prison ferme requis contre un proche de Marine Le Pen
Outre le parti frontiste, deux autres personnes morales (la société de communication Riwal et le micro-parti Jeanne) et sept protagonistes (dont le trésorier du parti Wallerand de Saint-Just et l'eurodéputé Jean-François Jalkh) comparaissent depuis le 6 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Tous sont liés au personnage central de l'affaire, Frédéric Chatillon, patron de Riwal et ancien président du Gud, le syndicat étudiant d'extrême-droite, dans les années 90.
Ce proche conseiller de Marine Le Pen est soupçonné de s'être enrichi frauduleusement, ainsi que son entourage, grâce à d'astucieux montages dans les cuisines de la communication électorale du parti. Le FN, devenu Rassemblement national en 2018, est lui jugé pour "complicité d'escroqueries et de tentatives d'escroqueries" et "recel d'abus de biens sociaux". Au coeur du dossier, les "kits" de campagne des législatives de 2012 : composés de tracts, d'affiches, d'un site internet et de prestations comptable, ils étaient vendus 16 650 euros aux candidats par Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, et fournis par Riwal.
Contre Frédéric Chatillon, le ministère public a requis la peine la plus lourde: quatre ans de prison, dont deux avec sursis, 200 000 euros d'amende et une interdiction de gestion définitive pour le patron de la société de communication Riwal, autour duquel "tout le système tient".
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