"C'est à prendre ou à laisser" : le Rassemblement national se rend à Matignon avec ses propres pistes d'économies

Le Rassemblement national a accepté d'aller à Matignon pour discuter avec le nouveau Premier ministre. Qu'attend l'extrême-droite de ce nouveau cycle de consultations ?

Article rédigé par franceinfo
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Jordan Bardella, président du Rassemblement national et Marine Le Pen, presidente du groupe RN à l Assemblée nationale reçus à Matignon au sujet du scrutin proportionnel, le 30 avril 2025. (AURELIEN MORISSARD/MAXPPP / MAXPPP)
Jordan Bardella, président du Rassemblement national et Marine Le Pen, presidente du groupe RN à l Assemblée nationale reçus à Matignon au sujet du scrutin proportionnel, le 30 avril 2025. (AURELIEN MORISSARD/MAXPPP / MAXPPP)

Sébastien Lecornu entre dans le dur des négociations mercredi 17 septembre. Le Premier ministre reçoit les socialistes dans la matinée pour tenter d'arracher un accord qui lui permette de faire passer le budget sans être censuré à l'automne.

Le nouveau chef du gouvernement recevra ensuite les autres forces de gauche, excepté les insoumis qui ont refusé de s'y rendre, et le Rassemblement national en milieu d'après-midi malgré ses menaces de censure.

"Soit il reprend nos propositions, soit on censure"

En privé, Marine Le Pen prévient qu'elle ne se "satisfera pas" de victoires symboliques sur le budget. Aux côtés de Jordan Bardella, la cheffe des députés du RN arrivera cet après-midi avec ses propres pistes d'économies sous le bras : la réduction du coût de l'immigration, du train de vie de l'État, de la contribution de la France au budget de l'Union européenne et la lutte contre la fraude sociale et fiscale.

"C'est à prendre ou à laisser, affirme un député mariniste, soit il reprend nos propositions, soit on censure." Néanmoins, l'un de ses collègues s'interroge : "Que se passera-t-il si Sébastien Lecornu nous donne partiellement raison, notamment sur l'immigration ? Vis-à-vis de nos électeurs, ce sera compliqué de le censurer."

Comme d'habitude, c'est Marine Le Pen qui prendra la décision finale, probablement lors de l'examen du budget. Mais quoi qu'il arrive, elle repartira de Matignon tout à l'heure en ayant montré que son parti joue une fois de plus le jeu républicain.

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