Affaire Fillon : l'ex-Premier ministre écope en appel de quatre ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité pour détournement de fonds publics

En mai 2022, la cour d'appel de Paris avait condamné l'ex-candidat à la présidentielle à quatre ans de prison dont un an ferme dans l'affaire des emplois fictifs de son épouse. Mais la Cour de cassation avait estimé en 2024 que cette peine de prison ferme n'avait pas été suffisamment motivée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien Premier ministre François Fillon arrive à la cour d'appel de Paris, le 29 avril 2025. (BERTRAND GUAY / AFP)
L'ancien Premier ministre François Fillon arrive à la cour d'appel de Paris, le 29 avril 2025. (BERTRAND GUAY / AFP)

Il échappe finalement à la prison ferme. Plus de huit ans après les révélations sur les emplois fictifs de son épouse Penelope, qui lui ont valu d'être reconnu définitivement coupable de détournements de fonds publics, François Fillon, 71 ans, a été condamné à quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité, mardi 17 juin. 

Le 9 mai 2022, la cour d'appel de Paris avait condamné l'ex-candidat à la présidentielle à quatre ans de prison, dont un an ferme. Mais la Cour de cassation avait ensuite annulé partiellement cette décision, estimant en particulier que la prison ferme était insuffisamment motivée. Les peines de Penelope Fillon et de l'ancien suppléant de François Fillon, Marc Joulaud, avaient au contraire été définitivement confirmées. 

Le camp Fillon satisfait

En première instance, en 2020, François Fillon s'était vu infliger cinq ans d'emprisonnement, dont deux ans ferme, avec les mêmes peines d'amende et d'inéligibilité. Le 29 avril à la barre, il avait parlé d'une "blessure morale" concernant la peine d'inéligibilité, bien qu'il dise ne nourrir aucun projet de retour en politique et se consacrer à son activité de conseil. En 2017, ces révélations avaient été fatales à ses ambitions élyséennes.

C'est une décision "qui après quelques années vient remettre cette affaire à sa bonne place. Il n'y a pas de prison ferme, pas de bracelet électronique : François Fillon est un homme libre", a réagi son avocat Antonin Lévy, qui a précisé qu'il allait étudier l'arrêt avant de décider d'un éventuel nouveau pourvoi en cassation.

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