Bachar Al-Assad accuse le Royaume-Uni d'attiser les violences en Syrie
Le président syrien a accordé une rare interview à un quotidien britannique, publiée dimanche.
Il refuse de céder la moindre parcelle de terrain. Le président syrien Bachar Al-Assad accuse le gouvernement britannique de vouloir armer les "terroristes" en Syrie, dans une interview au Sunday Times publiée dimanche 3 mars. "Comment peut-on s'attendre à ce que le gouvernement britannique réduise la violence alors qu'ils veulent envoyer du matériel militaire aux terroristes et n'essaient pas de faciliter le dialogue entre Syriens", affirme le dirigeant syrien, dans cet entretien où il déclare également refuser de dialoguer avec les opposants qui n'auraient pas déposé les armes.
"Nous sommes prêts à négocier avec tout le monde, y compris des militants qui déposent les armes", assure Bachar Al-Assad lors de cette interview, enregistrée la semaine dernière à sa résidence à Damas. "Nous pouvons engager un dialogue avec l'opposition, mais nous ne pouvons pas engager de dialogue avec les terroristes", prévient-il.
"Rhétorique creuse et immature"
La Russie avait pressé la semaine dernière l'opposition et le régime d'entamer un dialogue pour mettre fin à une guerre qui a tué, selon l'ONU, plus de 70 000 personnes en près de deux ans. Damas s'était dit prêt, pour la première fois, à discuter avec les rebelles armés mais l'opposition politique maintient que tout dialogue doit nécessairement aboutir au départ du président Assad.
Revenant sur le rôle de la Grande-Bretagne dans ce conflit, le président syrien estime que Londres "a joué un rôle notoirement non constructif sur plusieurs questions depuis des décennies, des siècles diront certains". "Le problème avec ce gouvernement, c'est que sa rhétorique creuse et immature ne fait que souligner cette tradition d'hégémonie agressive", dit-il. Le gouvernement du Premier ministre britannique David Cameron s'est dit favorable à un accroissement de l'aide aux rebelles syriens et à une levée de l'embargo européen sur les armes.
Le dirigeant syrien a une nouvelle fois exclu de quitter le pouvoir et de s'exiler. "Aucun patriote ne peut penser à vivre en dehors de son pays. Je suis comme tous les patriotes syriens", explique-t-il. Lâcher le pouvoir ne résoudrait pas la crise actuelle en Syrie, estime le dirigeant. "Si cet argument est correct, alors mon départ mettra fin aux affrontements. C'est clairement absurde, comme en témoignent les récents précédents en Libye, au Yémen et en Egypte".
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