"Projet ambitieux", "efforts sincères"… Le plan présenté par Donald Trump pour mettre fin au conflit à Gaza salué à travers le monde

Emmanuel Macron a notamment salué "l'engagement de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza et obtenir la libération de tous les otages".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le 27 mars 2025 au palais de l'Elysée, à Paris. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU / AFP)
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le 27 mars 2025 au palais de l'Elysée, à Paris. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU / AFP)

De l'Espagne à la France en passant par l'Arabie saoudite, le plan de Donald Trump pour mettre fin au conflit à Gaza, proposé lundi 29 septembre à Washington, a été salué à travers le monde. Le dirigeant américain a présenté un projet de paix en 20 points, qui contient notamment la libération d'otages et de prisonniers, une transition présidée par les Etats-Unis ou encore la démilitarisation du Hamas dans l'enclave palestinienne.

L'Autorité palestinienne a mis en avant les "efforts sincères et déterminés" de Donald Trump. Emmanuel Macron a, lui aussi, salué "l'engagement" du président des Etats-Unis. Tour d'horizon des réactions internationales.

Benyamin Nétanyahou soutient le plan, tout en menaçant de "terminer le travail" si le Hamas le rejette

Le Premier ministre israélien, qui était présent à Washington en compagnie de Donald Trump, a salué le plan du milliardaire, qui "permet [à Israël] d'atteindre [ses] buts de guerre". "Tous nos otages, les vivants et les morts, vont immédiatement rentrer à la maison. Le Hamas sera désarmé. Gaza sera démilitarisée. Israël va [y] conserver la responsabilité de la sécurité, y compris pour un périmètre de sécurité, pour un certain temps." Le chef du gouvernement israélien a aussi menacé de "terminer le travail" si le Hamas rejetait ce plan.

Le chef de file de la gauche israélienne, Yaïr Golan, a estimé que le plan reflétait un accord "qui était sur la table depuis plus d'un an et qui aurait dû être signé il y a longtemps"."[Benyamin] Nétanyahou a dit 'oui' à un accord qui illustre une vérité simple : il n'y a pas d'alternative à un accord régional et international qui inclut une solution à deux Etats et le renforcement de l'Autorité palestinienne à la place du Hamas", a-t-il estimé, dans des propos rapportés par Haaretz.

L'Autorité palestinienne salue les "efforts déterminés" de Donald Trump

L'Autorité palestinienne, qui exerce une administration limitée sur certaines zones de Cisjordanie, a été l'une des premières à réagir au plan de Donald Trump. Elle "accueille favorablement les efforts sincères et déterminés du président Donald J.Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza, et accorde sa confiance en sa capacité à trouver un chemin vers la paix", selon le communiqué qu'elle a diffusé. L'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas devrait se mettre en retrait selon le plan de Donald Trump, mais pourrait jouer un rôle à plus long terme.

Le Jihad islamique a lui affirmé que le plan pour Gaza était "une recette pour une agression" contre les Palestiniens. "Ce qui a été annoncé lors de la conférence de presse entre [Donald] Trump et [Benyamin] Nétanyahou est un accord américano-israélien et représente la position de l'ensemble de l'establishment israélien", a jugé le mouvement armé. Le Hamas n'a pas encore réagi.

Les pays arabes et musulmans veulent "s'engager" pour finaliser le plan

L'Egypte, la Jordanie, l'Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis, la Turquie, l'Indonésie et le Pakistan ont aussi accueilli de manière positive le plan du président américain Donald Trump pour Gaza. Dans un communiqué commun, les huit pays "saluent le rôle du président américain et ses efforts sincères visant à mettre fin à la guerre à Gaza". Ces pays arabes et musulmans, dont certains sont très présents dans les négociations, à l'image du Qatar, "affirment leur volonté de s'engager de manière positive et constructive avec les Etats-Unis et les parties prenantes afin de finaliser l'accord et d'assurer sa mise en œuvre".

Les Européens se félicitent aussi du plan, Emmanuel Macron dit que "la France est prête à y contribuer"

Le président français Emmanuel Macron a, lui aussi, salué "l'engagement de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza et obtenir la libération de tous les otages". "Je souhaite qu'Israël s'engage résolument sur cette base. Le Hamas n'a pas d'autre choix que de libérer immédiatement tous les otages et suivre ce plan", a-t-il aussi prévenu sur X, affirmant que "la France est prête" à "contribuer" à ce plan. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, fervent critique de l'offensive israélienne à Gaza, a également salué cette annonce, estimant sur X qu'il "est temps que la violence cesse" dans l'enclave palestinienne.

Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a exhorté toutes les parties à "saisir ce moment pour donner une véritable chance à la paix". "La situation à Gaza est intolérable. Les hostilités doivent cesser et tous les otages doivent être libérés immédiatement", a-t-il ajouté sur X. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a jugé qu'"enfin, les Israéliens et les Palestiniens peuvent espérer que cette guerre touche bientôt à sa fin".

Le gouvernement italien de Giorgia Meloni a évoqué un "projet ambitieux pour la stabilisation, la reconstruction et le développement de la bande de Gaza", y voyant un potentiel "tournant". Hors de l'Union européenne, le Premier ministre britannique Keir Starmer a aussi dit, dans un communiqué, "soutenir fermement [les] efforts [Donald Trump] pour mettre fin aux combats, libérer les otages et garantir la fourniture d'une aide humanitaire d'urgence à la population de Gaza".

L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, pressenti pour jouer un rôle majeur au sein d'un comité supervisant la transition à Gaza, a salué un plan "audacieux et intelligent". Ce plan "nous offre la meilleure chance de mettre fin à deux années de guerre", a-t-il déclaré dans un communiqué.

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