Reportage "C'est un témoignage de solidarité vis-à-vis des massacres en cours" : le maire de Saint-Denis défend l'accrochage du drapeau palestinien sur la façade de sa mairie

Malgré l'interdiction venant du ministère de l'Intérieur, Mathieu Hanotin, maire PS de Saint-Denis, a installé lundi un drapeau palestinien sur le fronton de l'Hôtel de ville de sa commune.

Article rédigé par Elie Abergel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le drapeau palestininen sur la façade de l'Hôtel de ville de Saint-Denis le lundi 22 septembre. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
Le drapeau palestininen sur la façade de l'Hôtel de ville de Saint-Denis le lundi 22 septembre. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Le drapeau palestinien flotte désormais sur la façade de la mairie de Saint-Denis, près de Paris. Les couleurs ont été hissées lundi 22 septembre matin par le maire PS de la ville, Mathieu Hanotin, en compagnie d'Olivier Faure, le patron des socialistes. Le Parti socialiste appelait depuis plusieurs jours à ce que les drapeaux palestiniens ornent les mairies lundi, alors qu'Emmanuel Macron va reconnaître lundi soir à New York l'Etat de Palestine.

En face de la basilique des rois, plusieurs drapeaux flottent sur la façade de l'hôtel de ville de Saint-Denis. Entre les couleurs françaises et celles de l'Europe se tient désormais un drapeau palestinien. Un symbole pour le maire socialiste Mathieu Hanotin. "C'est, dans ce moment terrible que nous vivons chaque jour à Gaza, un témoignage de solidarité internationale vis-à-vis des massacres en cours", déclare le maire socialiste.

Olivier Faure se tient à ses côtés pour le lever de drapeau, lundi. Le chef du PS défend une initiative juste, selon lui. "Ce drapeau n'est pas le drapeau du Hamas. Il est le drapeau de femmes et d'hommes aujourd'hui martyrs à Gaza. Il est le drapeau de ceux qui, aujourd'hui, vivent un génocide que nous devons condamner de toutes nos forces. Parce que c'est aujourd'hui que nous devons agir. Demain il sera trop tard.

"Ça fait chaud au cœur"

Le drapeau palestinien flotte au vent sur la façade de la mairie. Juste en dessous de la devise de la République "Liberté Égalité Fraternité". Le drapeau orne sous les yeux des passants en chemin pour le travail. Parmi eux Sabrina, qui s'arrête prendre une photo et fond en larmes.

"Ils souffrent ces pauvres gens. Ils souffrent. Il n'y a personne qui les regarde. Il n'y a personne qui les écoute. Il y a un peuple qui souffre et les politiques ne bougent pas. Et qui va faire bouger les choses ?", déplore la femme. Cette habitante de Saint-Denis se dit en désaccord total avec la politique d'Emmanuel Macron. Mais elle salue la décision du président de reconnaître l'État de Palestine.

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