Le président du comité Nobel a symboliquement remis vendredi le Nobel de la paix au dissident chinois Liu Xiaobo
Le prix Nobel 2010, en prison en Chine, a dédié son prix aux "âmes perdues" dans la répression de la place Tiananmen en 1989, a déclaré le président du comité Nobel.Des dissidents chinois en exil, une partie du corps diplomatique en Norvège et le couple royal norvégien se sont rassemblés symboliquement autour d'une chaise vide à Oslo.
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Le prix Nobel 2010, en prison en Chine, a dédié son prix aux "âmes perdues" dans la répression de la place Tiananmen en 1989, a déclaré le président du comité Nobel.
Des dissidents chinois en exil, une partie du corps diplomatique en Norvège et le couple royal norvégien se sont rassemblés symboliquement autour d'une chaise vide à Oslo.
Le comité Nobel a appelé Pékin à libérer Liu Xiaobo. C'est la seconde fois en 109 ans d'histoire du Nobel de la paix que la récompense n'était pas remise à son destinataire lors de la cérémonie qui se tient tous les ans le 10 décembre. Sous l'Allemagne nazie, le pacifiste Carl von Ossietzky n'avait pu recueillir son Nobel en 1936 car il était détenu dans un camp de concentration.
Liu Xiaobo était représenté symboliquement à la cérémonie par une photo géante, et l'actrice norvégienne Liv Ullmann a lu le texte qu'il avait écrit pour son procès, il y a un an.
Aucun membre de la famille du dissident chinois n'avait pu également se déplacer à Oslo.
La réaction de la Chine à l'attribution du prix Nobel à un opposant du régime prouve que ce choix était "nécessaire et opportun", a estimé le président du comité, Thorbjörn Jagland. Il avait déclaré jeudi que la chaise vide installée dans l'Hôtel de ville d'Oslo était "un symbole très fort qui démontre bien que ce prix était pertinent.
45 pays ont participé à la cérémonie, notamment les membres de l'UE, les USA, le Japon, l'Inde, le Brésil et la Corée du Sud.
Bataille diplomatique de Pékin contre le Nobel
La Chine, dont Liu Xiaobo est devenue la bête noire, a tenté de limiter l'impact de la cérémonie en demandant à d'autres pays de la boycotter et en menaçant les Etats qui soutiendraient son dissident.
Alors que jeudi, on annonçait que 20 pays déclinaient l'invitation de l'Institut Nobel, certains ont finalement décidé d'être présents. Parmi les absents, on compte la Russie, Cuba, l'Irak, l'Iran, le Venezuela ou l'Afghanistan, selon l'Institut.
Les autorités chinoises, qui parlent d'une "farce politique", ont par ailleurs brièvement interrompu les reportages de la BBC ou de CNN consacrés à Liu Xiaobo ces derniers jours et bloqué les sites internet des deux médias. La presse officielle chinoise accuse l'Occident d'avoir profité du Nobel pour lancer une "nouvelle campagne de dénigrement" à l'encontre de la Chine.
Obama et l'UE demandent la libération de Liu Xiaobo
Le président américain a déclaré vendredi que dernier lauréat du prix Nobel de la paix incarnait des valeurs "universelles". Barack Obama a appelé à le libérer "au plus vite".
"M. Liu Xiabo mérite beaucoup plus cette récompense que moi", a déclaré le président américain, qui avait reçu le Prix Nobel de la paix l'an dernier. Liu "nous rappelle que la dignité humaine dépend aussi des progrès de la démocratie, d'une société ouverte et de l'état de droit", a-t-il dit dans un communiqué.
En Europe, le message est similaire. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a demandé sa libération immédiate. De son côté, Michèle Alliot-Marie a appelé à la libération de toutes les personnes détenues dans le monde pour avoir défendu les droits de l'Homme. "Je renouvelle l'appel de la France, en ce jour de remise du prix Nobel de la paix, à la libération de tous ceux qui, par le monde, sont privés de liberté pour avoir défendu les droits de l'homme", a déclaré la ministre des Affaires étrangères.
Ancienne figure de proue du mouvement de Tiananmen en 1989, Liu Xiaobo a été condamné le jour de Noël 2009 à 11 ans de prison pour "subversion du pouvoir de l'Etat" après avoir corédigé la "Charte 08", un texte qui réclame une démocratisation de la Chine. Cet ex-professeur de 54 ans n'a pu non plus se faire représenter par son épouse, Liu Xia, en résidence surveillée depuis l'attribution du Nobel en octobre, ou par ses trois frères qui ne peuvent quitter le territoire chinois.
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