RDC : les élections générales auront lieu en mars 2019 dans deux zones en conflit
Plus d'un million d'électeurs congolais devront ainsi attendre l'année prochaine pour voter aux élections générales, prévues pour le reste de la population le 30 décembre 2018. Mais les opérations de vote dans les régions concernées devraient avoir lieu après la prestation de serment du futur président de la République Démocratique du Congo, selon l'actuel calendrier électoral.
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Nouveau report des élections en République démocratique du Congo. "Les élections directes (présidentielles, législatives et provinciales) dans les circonscriptions électorales de Beni, Beni ville et Butembo ville, en province du Nord-Kivu (nord-est), ainsi que Yumbi, dans la province de Maï-Ndombe (sud-ouest), initialement prévues le 30 décembre 2018, sont programmées au mois de mars 2019 et feront l'objet d'un calendrier spécifique", indique un communiqué publié le 26 décembre 2018 par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Ce report concerne 1 256 117 électeurs (sur les 40 millions inscrits).
"La persistance" de l'épidémie d'Ebola, "la menace terroriste", "les incidents meurtriers" ou encore la destruction du matériel électoral sont les principales raisons avancées par la Céni pour expliquer sa décision.
La région de Beni est touchée par une épidémie d'Ebola, qui a tué 354 personnes depuis qu'elle a été déclarée, le 1er août 2018. En outre, des tueries de civils, attribuées au groupe armé des ADF (Allied Democratic Forces), ont fait près de 1000 morts depuis octobre 2014, malgré les interventions de l'armée congolaise et des Casques bleus de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).
La région de Yumbi dans le Mai-Ndombe vient d'être, quant à elle, touchée par une soudaine éruption de violences communautaires depuis deux semaines. Au moins 80 personnes ont été tuées et des milliers ont fui au Congo-Brazzaville voisin.
Dans le reste du pays, la Céni maintient le scrutin au 30 décembre avec "publication des résultats définitifs de l'élection présidentielle" le 15 janvier 2019 et prestation de serment du nouveau président trois jours plus tard, à savoir le 18 janvier.
Un report contesté et discutable
Outre le fait que le successeur de Joseph Kabila, l'actuel chef de l'Etat congolais, sera connu et installé avant mars, la RDC est considérée comme une "circonscription unique" par la commission électorale. Le report pourrait ainsi poser un problème de droit constitutionnel.
L'Eglise catholique de RDC, la société civile et les partis politiques d'opposition s'étaient prononcés contre un nouveau report des élections après celui du 23 décembre.
Les élections générales ont été déjà repoussées trois fois depuis la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila fin 2016 : de décembre 2016 à décembre 2017, de décembre 2017 au 23 décembre 2018, puis du 23 au 30 décembre 2018.
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