Algérie : nouvelle déferlante de manifestants à Alger pour réclamer le départ du président par intérim Abdelkader Bensalah
Pour la première fois, un important dispositif policier a essayé d'empêcher les manifestants de se rassembler près de la Grande Poste, à Alger.
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"Bensalah, va dormir chez toi", peut-on lire sur de nombreuses affiches. Un cortège monstre défile dans le centre d'Alger (Algérie), vendredi 12 avril. C'est le huitième vendredi de mobilisation consécutif, mais le premier depuis l'entrée en fonctions du président par intérim Abdelkader Bensalah et l'annonce d'une élection présidentielle pour le 4 juillet. D'importantes manifestations sont aussi en cours à Béjaïa et Tizi Ouzou, principales villes de la région de Kabylie (nord), mais aussi à Constantine et Annaba, troisième et quatrième ville du pays, selon des journalistes sur place.
Les appels à se mobiliser massivement se sont multipliés dès l'annonce, mardi, de l'entrée en fonctions d'Abdelkader Bensalah. Agé de 77 ans, il est le président de la Chambre haute du Parlement depuis dix-sept ans et reste une figure de l'appareil mis en place par Bouteflika. Les slogans visent particulièrement cet apparatchik, chargé d'organiser des élections, ainsi que le général Ahmed Gaïd Salah, qui lui a assuré son soutien.
Une présence policière renforcée
Pour la première fois aussi, depuis le début des manifestations hebdomadaires, des policiers ont tenté d'évacuer, sans toutefois utiliser la force et sans y parvenir, le parvis de la Grande Poste, point de ralliement des contestataires à Alger. Plusieurs dizaines de policiers casqués et munis de boucliers ont tenté de barrer, vendredi matin, l'accès aux abords de ce bâtiment emblématique du cœur d'Alger.
Les policiers sont arrivés vers 8 heures du matin, sous les sifflets de quelques centaines de manifestants, rassemblés dès l'aube sur le vaste escalier de la Grande Poste. Quelques heures plus tard, les policiers ont encerclé ces manifestants et ont tenté de les pousser hors des marches. Mais ils se sont retrouvés en sous-nombre et ont vite été débordés. Certains ont même été cernés par la foule, qui criait "Silmiya, silmiya" ("Pacifique, pacifique", en arabe).
Les manifestants ont finalement ouvert un chemin permettant aux policiers de rebrousser chemin, sans violence, sous les youyous des femmes. "On n'a rien contre vous, on veut le départ de la mafia", ont lancé certaines femmes aux policiers. "Policier, enlève ta casquette et viens manifester", ont scandé certains manifestants, tandis que d'autres ont rappelé : "C'est notre pays, c'est nous qui décidons". "Ce vendredi on sent qu'il y a une tension, les policiers sont nombreux", soulignait Karima Bourenane 36 ans, venue manifester avec sa fille, lycéenne. "J'espère que la manifestation restera pacifique".
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