: Reportage "Il y a des risques infectieux énormes" : à Mayotte, les blessés peuvent désormais être pris en charge dans un hôpital de campagne
Pour soulager l'unique centre hospitalier de Mayotte, fortement mis sous pression après le cyclone Chido, un hôpital de campagne a été mis en service mardi dans un stade de Mamoudzou.
Un dédale de tentes blanches de 1 600 m² occupe le stade de Cavani, à Mamoudzou, à Mayotte. Cet hôpital de campagne a été mis en service, mardi 24 décembre, douze jours après le passage du dévastateur cyclone Chido, pour soulager l'unique centre hospitalier de l'archipel. Le dernier bilan provisoire fait état de 39 morts, mais "la mission d'identification des victimes est toujours en cours", rapporte la préfecture.
Ce site hospitalier provisoire peut accueillir au moins 100 patients par jour. "On a énormément de plaies secondaires, des blessures qui ont eu lieu pendant le cyclone Chido, des plaies de membres qui se sont compliquées", détaille le médecin chef Olivier. "Il y a des risques infectieux énormes", poursuit-il.
Des risques de tétanos
Un homme est pris en charge pour une blessure à la jambe. Un clou s'y est planté pendant le cyclone. Le patient est en souffrance. "Le risque tétanique reste très important, donc on teste systématiquement tous les patients qui ont des plaies pour la vaccination tétanos", souligne le médecin-chef Olivier.
Les grandes tentes blanches abritent des groupes électrogènes, des réfrigérateurs, une vraie pharmacie et des espaces spécialisés, mais aussi un pôle mère-enfant. Un bébé de cinq mois est soigné ici. "Il est bien encombré, il tousse beaucoup", observe le médecin-chef Olivier. Chaque enfant accueilli repart avec une peluche offerte par les pompiers du Gard.
Avec les tôles qui se sont envolées, les habitants sont plus exposés aux intempéries.
Le médecin-chef Olivierà franceinfo
D'après Stéphanie Jacquart, sage-femme, le cyclone a laissé beaucoup d'angoisse chez les patientes. "Ce matin, on a eu une maman à peu près enceinte de quatre mois. Quand j'ai mis l'appareil échographie et qu'elle a entendu les bruits du cœur, elle s'est mise à pleurer de soulagement et derrière, elle nous a raconté qu'elle avait tout perdu sauf ça", raconte la soignante.
Un peu plus loin, le bloc chirurgical a mené quatre interventions depuis son ouverture, mardi matin. Dans la chaleur de Mayotte, les médecins de cet hôpital de campagne sont prêts à se relayer jour et nuit, au moins pour les trois prochaines semaines.
À regarder
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter