La Zimbabwéenne Kirsty Coventry devient la première femme élue présidente du Comité international olympique, dès le premier tour

Coventry, 41 ans, faisait partie des sept candidats en lice pour succéder à Thomas Bach, élu en 2013 puis réélu en 2021 et qui avait atteint la limite du nombre de mandats à la présidence.

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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La Zimbabwéenne Kirsty Coventry, ancienne nageuse mutli-médaillée, a été élue à la présidence du Comité international olympique (CIO), le 20 mars 2025 à Costa Navarino (Grèce). (FABRICE COFFRINI / AFP)
La Zimbabwéenne Kirsty Coventry, ancienne nageuse mutli-médaillée, a été élue à la présidence du Comité international olympique (CIO), le 20 mars 2025 à Costa Navarino (Grèce). (FABRICE COFFRINI / AFP)

La pionnière. A l'issue du vote à huis clos par voie électronique, les 109 membres du Comité international olympique (CIO) ont élu la Zimbabwéenne Kirsty Coventry, jeudi 20 mars, pour prendre la succession de Thomas Bach, président de l'instance depuis 2013 et qui restera aux affaires jusqu'au 23 juin. Elle est élue pour un mandat de huit ans, reconductible une fois pour quatre ans supplémentaires.

Elle a pris le meilleur sur les six autres candidats aux profils très différents. Ancienne nageuse de 41 ans, la Zimbabwéenne Kirsty Coventry était la seule femme candidate et devient pionnière à plus d'un titre. “Je suis particulièrement fière d'être la première femme présidente du CIO, ainsi que la première originaire d'Afrique, a-t-elle réagi après son élection devant les membres du Comité international. J'espère que cette élection sera une source d'inspiration pour de nombreuses personnes. Aujourd'hui, un plafond de verre a été brisé et je suis pleinement consciente de mes responsabilités en tant que modèle." Et de glisser : "À 9 ans, je n'aurais jamais pensé qu'un jour je me tiendrais debout ici et que je pourrais rendre service à cet incroyable mouvement qui est le nôtre."

"Le sport a le pouvoir inégalé de rassembler, d'inspirer et de créer des opportunités pour tous. Je m'engage à faire en sorte que nous exploitions ce pouvoir au maximum", a-t-elle ajouté. 

Son impressionnant palmarès olympique - sept médailles dont deux en or en cinq éditions-, et son expérience gouvernementale (ministre des Sports depuis 2019), faisaient d'elle l'une des favorites. Entrée en 2013, elle a présidé la commission des athlètes, siège depuis 2018 à la commission exécutive et dirige la commission de coordination des JO 2032 de Brisbane. "Pour l'Afrique, cela ouvrirait de nombreuses opportunités pour d'autres fonctions dirigeantes et ce serait une façon de dire que l'Afrique est prête", avait-elle déclaré pendant sa campagne. Elle est désormais à la tête de la plus grande instance sportive du monde.

Lappartient, Coe, Samaranch battus

Avec 49 voix sur les 97 exprimés, Kirsty Coventry a tout juste obtenu la majorité dès le premier tour. Arrivé en deuxième position, l'Espagnol Juan Antonio Samaranch Junior qui visait le siège qu'avait occupé son père entre 1980 et 2001 a eu 28 votes en sa faveur. Sebastian Coe, ancien patron des Jeux de Londres et actuel président de la fédération d'athlétisme (World Athletics) dont les chances étaient réduites en raison de son âge qui l'aurait empêché de finir son premier mandat, a terminé en troisième position avec 8 votes.

Derrière, le Français David Lappartient, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et de l'Union cycliste internationale a obtenu quatre voix, tout comme le Japonais Morinari Watanabe. Enfin, Feisal al-Hussein, frère du roi Abdallah II de Jordanie et le Suédois Johan Eliash se sont contenté de deux voix.

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