Mort du streameur Jean Pormanove : "Kick, j'en fais mon combat", affirme Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du Numérique

Clara Chappaz prévoit une réunion mardi 26 août pour réfléchir à d'éventuelles mesures, face à la plateforme Kick.

Article rédigé par franceinfo
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La  ministre chargée du numérique, Clara Chappaz, le 12 février 2025. (BERTRAND GUAY / AFP)
La ministre chargée du numérique, Clara Chappaz, le 12 février 2025. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Aujourd'hui, Kick, j'en fais mon combat", affirme lundi 25 août sur France Inter Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique, concernant la plateforme australienne sur laquelle le streameur Jean Pormanove est décédé lors d'un direct. Une réunion, "avec toutes les parties prenantes", les ministères de l'Intérieur et de la Justice, les responsables de la plateforme de signalement Pharos et de l'Arcom, est prévue mardi 26 août autour de Clara Chappaz.

"Je veux comprendre en tant que ministre du Numérique ce qui a été fait, ce qu'on peut en apprendre, et surtout comment on renforce nos moyens d'agir vite et fort", ajoute-t-elle, promettant de travailler "sans relâche pour mettre fin à ce Far West numérique".

"Des voyous numériques"

Clara Chappaz assure qu'environ 80 requêtes ont été enregistrées via la plateforme de signalements de contenus Pharos, qui dépend du ministère de l'Intérieur, depuis que les violences subies par Jean Pormanove, Raphaël Graven de son vrai nom, avaient été révélées en décembre 2024 dans un article de Mediapart. "C'est le cadre qui est le nôtre aujourd'hui", ajoute-t-elle.

Concernant l'Arcom, la ministre déléguée rappelle que le régulateur du numérique en France est responsable de faire appliquer les lois, les obligations des plateformes, qui sont basées sur le territoire français. Or, la plateforme australienne Kick, "n'avaient pas de représentant légal en Europe avant le drame". Un responsable, nommé depuis, basé à Malte est actuellement en lien avec l'Arcom, précise Clara Chappaz.

Selon elle, les responsables de Kick sont des "voyous du numériques" qui se "font des milliards en exploitant un certain nombre de vulnérabilités du numérique et de vulnérabilités humaines" en créant une plateforme "avec moins de modération que les autres". Clara Chappaz se réjouit toutefois d'avoir "réussi à fermer un certain nombre de leurs activités", comme l'activité de casino en ligne fermée en 2021, car interdite en France.

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