"Un risque d'atteinte aux libertés, mais aussi d'erreurs" : la Défenseure des droits s'oppose à la reconnaissance faciale dans les transports
Le ministre de l'Intérieur et le ministre des Transports se sont tous deux déclarés favorables à la généralisation de la reconnaissance faciale dans les transports en commun.
"Je ne suis pas pour la banalisation de cette reconnaissance faciale", a réagi mardi 6 mai sur franceinfo, Claire Hédon, la Défenseure des droits, alors que Gérald Darmanin s'est dit favorable à la généralisation de la reconnaissance faciale dans la société. "Je souhaite une société qui respecte les droits fondamentaux des personnes et les libertés. Il y a des risques avec ces reconnaissances faciales à deux titres (...) Il y a un risque d'atteinte aux libertés, mais il y a aussi un risque d'erreurs", a-t-elle souligné.
La Défenseure des droits est également revenue sur les propos du ministre des Transports qui s'est dit favorable un peu plus tôt sur franceinfo à l'utilisation de la reconnaissance faciale évoquant notamment son utilisation pendant les Jeux olympiques. "Il n'y a pas eu de reconnaissance faciale pendant les Jeux olympiques, il y a eu une utilisation sur les mouvements de foule. Justement ça n'a pas été autorisé par le législateur", a vivement réagi Claire Hédon.
"Pas de problème" dans les aéroports
Utiliser la reconnaissance faciale dans les transports, comme le suggérait par ailleurs le ministre, est une mauvaise idée même si cela se fait déjà dans les aéroports détaille Claire Hédon : "Il y a déjà une forme de reconnaissance faciale quand vous ne passez pas devant la police des frontières mais devant une machine qui vous reconnaît. Là, c'est de fait de la reconnaissance faciale et ça ne pose pas de problème, c'est individuel."
Enfin le danger serait de l'étendre au reste de la société poursuit la Défenseure des droits. "On est en train de parler d'une chose banale [reconnaissance faciale dans les aéroports] qu'on voudrait étendre dans la rue mais on ne parle pas de la même chose", a-t-elle souligné. "Et c'est bien là, qu'il y a un risque" avec "la reconnaissance faciale que l'on fait n'importe comment dans la rue" et donc "il y a un risque pour les libertés des personnes et il y a un risque d'erreurs", a-t-elle poursuivi.
À regarder
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter