Paris : un dealer banni par le préfet de police de certains quartiers du 15e arrondissement, une première dans la capitale

L'homme, condamné à un an de prison, a aussi été expulsé de son logement social par arrêté préfectoral.

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Selon les estimations, le trafic de stupéfiants génère en France un chiffre d’affaires compris entre 3 et 6 milliards d’euros par an. (SOLLIER CYRIL / MAXPPP)
Selon les estimations, le trafic de stupéfiants génère en France un chiffre d’affaires compris entre 3 et 6 milliards d’euros par an. (SOLLIER CYRIL / MAXPPP)

Un dealer a été banni de certains quartiers du 15e arrondissement de Paris, une première dans la capitale, indique mercredi 6 août ICI Paris Ile-de-France (ex-France Bleu).

Expulsé de son logement social et banni

L'homme d'une vingtaine d'années habitait dans un logement HLM situé dans le centre de l'arrondissement. Le maire du 15e, Philippe Goujon, parle d'un "petit chef qui livrait à domicile". Avec deux complices, il fournissait l'arrondissement et les banlieues ouest. La vente de cannabis et de cocaïne générait environ 1 000 euros par jour.

L'homme a finalement été condamné à 12 mois de prison et a été expulsé de son logement social. Il y a trois jours, un arrêté d'interdiction de paraître dans cinq quartiers de l'arrondissement a été prononcé contre lui. Cette interdiction est prononcée pour un mois mais l'arrêté administratif pourra être renouvelé.

Selon l'élu, "c'est la première fois que le préfet de police a l'autorisation de prendre lui-même un arrêté d'interdiction de paraître dans un secteur pour un délinquant avéré [...] Il s'agit là d'une décision administrative alors que c'était une décision judiciaire jusqu'à présent".

Ce type d'arrêté existe depuis un mois environ, depuis que la loi contre le narcotrafic défendue par les ministres Gérald Darmanin et Bruno Retailleau est entrée en vigueur. Toutefois, le syndicat de la magistrature appelle à la prudence car, selon eux, il existe "un risque d'utilisation massive de ces interdictions [...] les critères sont flous. On contourne la voie naturelle qui est la voie judiciaire et qui protège les libertés individuelles".

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