"Un crime gratuit, tuer pour le plaisir de tuer" : après la mise en examen d'Owen L. pour le meurtre de Louise, l’incompréhension des habitants d'Epinay-sur-Orge

Owen L., 23 ans, décrit par son entourage comme pouvant être "violent", a été mis en examen pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans et placé en détention provisoire mercredi soir. Des habitants de la ville confient leur désarroi.

Article rédigé par franceinfo - Margaux Queffelec
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des fleurs, des peluches et des mots ont été déposés autour d'une photo de Louise, 11 ans, devant le collège d'Epinay-sur-Orge, le 12 février 2025. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS)
Des fleurs, des peluches et des mots ont été déposés autour d'une photo de Louise, 11 ans, devant le collège d'Epinay-sur-Orge, le 12 février 2025. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS)

Un coup de colère, une tentative de "racket" et un moment de "panique". Cinq jours après le meurtre de Louise, 11 ans, dans l'Essonne, le principal suspect a avoué les faits, puis a été mis en examen pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans et placé en détention provisoire mercredi 12 février.

Owen L., 23 ans, décrit par son entourage comme pouvant être "violent", est soupçonné d'avoir tué la collégienne parce qu'il aurait paniqué devant ses cris alors qu'il voulait la "racketter", a détaillé le procureur de la République d'Evry Grégoire Dulin lors d'une conférence de presse. L'intention du suspect, qui avait déjà abordé une collégienne dans le même secteur le 4 février, était "de racketter une personne pour se calmer" après une altercation lors d'une partie du jeu vidéo en ligne Fortnite. Mais il a "paniqué" lorsque Louise s'est mise à crier.

"Ça a perdu toute son innocence"

Près du collège d'Epinay-sur-Orge, mercredi soir, une photo de Louise trônait sur un chevalet, entouré de fleurs blanches et d'un cahier, qui sera remis à la famille de la collégienne. Frédérique a écrit quelques lignes : "Je lui ai dit qu'elle repose en paix parce que c'est un petit ange... Qu'elle donne la force à sa famille, à ses proches, à ses amis, de continuer de là-haut".

Malgré l'émotion, cette habitante d'Épinay depuis 15 ans le confie : elle est un peu plus apaisée depuis que le suspect a été arrêté. "Je me sens soulagée pour les enfants du collège, pour les Spinoliens et pour moi aussi, parce que j'habite à 100 mètres du collège...Il fait nuit le matin, quand on va prendre les transports. Hier matin, j'y pensais encore. Ici, c'était calme, c'était bien, ça a perdu toute son innocence", précise-t-elle.

"Si on pète un câble, si on veut faire quelque chose de gratuit, qu'on s'en prenne à un adulte, mais pas à un enfant. On ne doit pas toucher aux enfants !"

Frédérique, une habitante d'Epinay-sur-Orge

à franceinfo

Pour que la commune retrouve son calme, Frédérique dit vouloir que la justice fasse son travail pour "comprendre pourquoi il a fait ça", s'emporte-t-elle.

Le mobile du suspect inquiète aussi Jean-Pierre, dont la petite-fille est scolarisée dans le même collège que Louise. "C'est le crime gratuit : tuer pour le plaisir de tuer. C'est ça qui est dur à vivre, qui est angoissant", souligne le grand-père. Deux salles de recueillement et d'hommage à Louise seront ouvertes à Épinay-sur-Orge et Longjumeau jusqu'à vendredi.

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