Téléphonie et chien pisteur : des éclairages techniques sur l'enquête Jubillar concluent la première semaine du procès

Quatre spécialistes ont notamment expliqué les certitudes nées de leur analyse des téléphones de l'accusé et de son épouse disparue, Delphine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le gendarme et analyste criminel Arnaud Bonnavenc face à la cour d'assises du Tarn lors du procès de Cédric Jubillar, le 25 septembre 2025. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)
Le gendarme et analyste criminel Arnaud Bonnavenc face à la cour d'assises du Tarn lors du procès de Cédric Jubillar, le 25 septembre 2025. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)

La première semaine du procès Jubillar s'est achevée, jeudi 25 septembre, après une journée consacrée aux éclairages techniques de quatre spécialistes qui ont participé à l'enquête. Trois d'entre-eux ont notamment expliqué les conclusions de l'analyse des téléphones de l'accusé et de son épouse disparue, Delphine Jubillar-Aussaguel. Leurs dépositions, fondées sur l'analyse de ces données, ont permis de souligner certaines contradictions dans les déclarations de Cédric Jubillar et d'exclure certains scénarios sur ce qui a pu se passer la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Sans pour autant éclaircir la totalité du mystère de ces quelques heures durant lesquelles l'infirmière de 33 ans a disparu.

"De l'ensemble des données recoupées, une seule hypothèse reste vivante : celle de Cédric Jubillar" comme responsable de la mort de sa compagne, a expliqué le gendarme Arnaud Bonnavenc, analyste criminel auprès de la section de recherches de la gendarmerie de Toulouse, après avoir détaillé la façon dont les enquêteurs avaient évacué les pistes d'un hypothétique rôdeur, d'un amant de la victime ou d'un départ volontaire de celle-ci, en épluchant SMS, messages Messenger ou Snapchat, ou encore les déplacements des appareils.

Un maître-chien conclut que la disparue n'est pas montée dans un véhicule

Outre les techniciens numériques, la cour a entendu, jeudi, le maître-chien spécialiste de recherche de personne intervenu le matin du 16 décembre pour tenter de pister la trace de Delphine Jubillar-Aussaguel. Il a raconté comment sa chienne Maya n'avait pu suivre qu'une seule et unique trace, celle de la promenade des chiens du couple réalisée par la jeune femme au cours des 24 heures précédentes.

Il a raconté comment sa chienne Maya avait détecté l'odeur corporelle de la disparue au bas de l'escalier en parpaings du terrain du couple, pour suivre ensuite à deux reprises un chemin de promenade d'environ 25 minutes à pied. Pour lui, aucun doute : la disparue a emprunté ce trajet au cours des 24 heures précédant l'intervention du maître-chien, et le fait que la femelle berger allemand n'ait pas marqué d'arrêt écarte l'hypothèse que la disparue soit montée, de gré ou de force, dans un véhicule. En outre, le fait que la trace olfactive revienne jusqu'au domicile semble également exclure que Delphine Jubillar-Aussaguel soit ressortie de sa maison. Une expertise dont chacune des parties au procès a pu estimer qu'elle servait sa vision du dossier.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.