Affaire Jubillar : des zones d'ombre persistent avant l'ouverture du procès

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Article rédigé par France 2 - E. Pelletier, N. Perez, A. Poittevin, C. Fréchinos, J. Raclet, T. Villeger, M. Chtopczyk, O. Sauvayre. Édité par l'agence 6Médias
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Le procès très attendu de Cédric Jubillar s'ouvrira lundi 22 septembre dans le Tarn. Alors que sa femme, Delphine, a mystérieusement disparu il y a quatre ans et demi, il continue de nier toute implication.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

Ce sont les dernières images connues de Delphine Jubillar vivante, saisies par une caméra de vidéosurveillance dans un parking : la jeune femme regagne son domicile de Cagnac-les-Mines dans le Tarn, avant de disparaître dans la nuit.

Delphine Jubillar, 33 ans à l'époque, n'a plus jamais donné de nouvelles. Quatre ans et demi d'enquête ont suivi : pas de corps et peu d'indices mais un suspect, son mari, Cédric. C'est lui qui a appelé les gendarmes pour signaler la disparition. À l'agent qui lui demandait si le couple ne s'était "pas disputé", il répond alors : "Non, on est en instance de divorce, mais ça se passe bien."

Très vite, les enquêteurs ont été intrigués par le comportement incohérent du mari, qui les a reçus dans une étrange tenue, "un pyjama de type panda avec la capuche à oreilles et la queue." Quelques mois plus tard, Cédric Jubilar était arrêté, puis incarcéré.

Un faisceau d'indices

S'il n'existe pas de preuves dans l'affaire, les juges disposent d'un faisceau d'indices. Tout d'abord, le téléphone du suspect a été coupé la nuit de la disparition. Une voisine a ensuite entendu des hurlements de femmes vers 23 heures. Puis, une paire de lunettes appartenant à Delphine Jubillar a été retrouvée dans le salon, brisée.

Enfin, le jeune fils du couple, sept ans, a relaté une altercation entre ses parents. "Il entend ses parents se disputer, il se lève, il voit un échange entre son père et sa mère. Et un échange de coups, il dit", rapporte maître Malika Chmani, l’avocate des enfants Jubillar. 

Cédric Jubillar clame son innocence

Devant les juges, Cédric Jubillar a toujours clamé son innocence. Mais au parloir, il aurait confié à une ex-compagne avoir enterré le corps dans un terrain vague. "Il m'a avoué qu'il avait repéré cet endroit-là un mois avant, en passant devant cet endroit pour aller sur un chantier. Il m'a dit l'avoir étranglée chez eux, sur le canapé", détaille Jennifer C..

Cédric Jubilar n'a jamais fait de telles confidences, assurent ses avocats. Ils promettent des explications au procès. Pendant un mois, la personnalité de Cédric Jubillar sera au centre des débats devant la Cour d'assises du Tarn.

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