Détention d'armes blanches par des mineurs : "un phénomène" qui touche toute la France, alerte la vice-présidente de l'Assemblée nationale

Naïma Moutchou, qui vient de coordonner un rapport à la demande de François Bayrou, recommande le déploiement obligatoire de la vidéosurveillance à l'entrée et dans l'enceinte des établissements scolaires.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Naïma Moutchou (Horizons), vice-présidente de l'Assemblée nationale, préside une séance dans l'hémicycle, le 12 novembre 2024. (IAN LANGSDON / AFP)
Naïma Moutchou (Horizons), vice-présidente de l'Assemblée nationale, préside une séance dans l'hémicycle, le 12 novembre 2024. (IAN LANGSDON / AFP)

"Il y a bien une tendance de la jeunesse à la violence armée." La détention d'armes blanches par des mineurs est devenue "un phénomène" en France qui concerne "n'importe quel territoire" et des profils variés, a déploré sur BFMTV la vice-présidente de l'Assemblée, Naïma Moutchou, jeudi 29 mai. Elle vient de remettre un rapport sur le sujet à François Bayrou, consulté par franceinfo. Selon la députée Horizons, "plus de 6 500 armes" ont été saisies dans l'agglomération parisienne l'année dernière, mais "n'importe quel territoire aujourd'hui est concerné".

Depuis 2016, "20% des mis en cause porteurs d'une arme sont des mineurs. Cela représente 3 000 jeunes par an qu'on interpelle avec une arme blanche", a-t-elle encore détaillé. Surtout, il n'y a "pas un profil" particulier. Naïma Moutchou évoque notamment des mineurs qui en portent pour "se défendre", lorsqu'ils sont harcelés par exemple, mais aussi ceux qui sont "dans une logique de rixes, de bandes", ou ceux qui ont "des terrains psychologiques fragiles".

Elle recommande le déploiement obligatoire de la vidéosurveillance à l'entrée et dans l'enceinte des établissements scolaires. "Je crois à l'intérêt de la vidéosurveillance, c'est un outil supplémentaire. Les établissements pourraient et devraient s'en doter, mais ça ne nous protège pas de tout", explique-t-elle. "Il ne faut se priver d'aucun moyen. La situation est trop grave. Si ça peut aider à détecter et intervenir rapidement, alors il faut y aller."

Naïma Moutchou est également favorable à la "pause numérique", c'est-à-dire retirer leurs téléphones aux élèves quand ils se trouvent dans leur établissement scolaire.

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