Pour le PDG de Lufthansa, "aucun système au monde ne pourrait empêcher un tel acte isolé"
Carsten Spohr a donné une conférence de presse, jeudi 26 mars, quelques heures après la confirmation d'un geste délibéré du copilote qui aurait entraîné le crash de l'A320 de Germanwings.
Il n'a pas "le moindre indice" sur les raisons qui auraient poussé le copilote de l'Airbus A320 à précipiter l'appareil sur une montagne dans les Alpes. Carsten Spohr, PDG de Lufthansa, maison-mère de Germanwings, a tenu une conférence de presse, jeudi 26 mars, à Cologne (Allemagne), quelques heures après que le procureur de Marseille a évoqué un geste délibéré de la part d'Andreas Lubitz, 28 ans. Retour sur les principales déclarations du numéro un de la compagnie allemande.
>> Crash dans les Alpes : suivez les événements en direct
Sur le parcours du copilote Andreas Lubitz
"Le copilote a suivi une formation à Phoenix [Etats-Unis]. Il a pu faire quelques stages. En septembre 2013, il est devenu premier officier – nom officiel que nous donnons – d'un A320. Il a commencé sa formation puis il l'a interrompue, avant de la reprendre. Il a réussi tous les tests médicaux mais aussi les examens techniques et tous les contrôles. Il était apte à 100% pour piloter un avion. Ses capacités techniques étaient excellentes, sans exception."
>> Le copilote mis en cause, Andreas Lubitz, était âgé de 28 ans
Sur les examens médicaux au sein de la compagnie
"Il y a des tests médicaux très réguliers et une fois par an, il y a un contrôle médical. Il n'y a pas de test psychologique ensuite. Mais bien sûr, chaque premier officier à Lufthansa doit dire s'il perçoit des problèmes chez ses collègues, est-ce qu'il pense que son collègue a de bonnes dispositions psychologiques pour continuer à piloter."
Interrompre sa formation, comme l'a fait Andreas Lubitz, "n'a rien d'inhabituel chez nous. Je n'ai aucun détail à vous donner sur les causes de l'interruption dans la formation du pilote. Mais dans ce cas, il a dû repasser les tests médicaux et techniques".
Sur le verrouillage du cockpit
"[Les pilotes disposent d'un code, qui permet à] la porte [de] s'ouvrir pendant un court laps de temps, mais cela n'est pas possible si le pilote a choisi l'option 'lock'. Ce qu'on sait, très certainement, quand le commandant de bord a essayé de rentrer, soit il ne connaissait pas le code, soit le commandant a tapé le code mais le copilote a verrouillé le code pour empêcher l'ouverture électronique de la porte."
>> Comment un des pilotes a-t-il pu rester bloqué hors du cockpit ?
Sur la sécurité de la compagnie
"Quelles que soient les mesures de sécurité que vous pouvez avoir dans une société, quelle que soit la rigueur des procédures, rien ne pourrait empêcher un tel acte isolé. Aucun système au monde ne pourrait empêcher [un tel acte]."
Sur la réaction au sein de la compagnie
"Nous sommes sans voix, ici à Lufthansa, à Germanwings, nous ne trouvons pas les mots. Nous sommes consternés, bouleversés. Dans nos pires cauchemars, nous n'aurions pas pu imaginer une telle tragédie."
"Nous avons pleinement confiance dans nos pilotes et les avions de la compagnie ainsi que dans le personnel de maintenance."
"Nous ne savons pas ce qui a causé le geste de ce copilote, je voudrais répéter très clairement que c'est la plus grande tragédie de notre compagnie qui a déjà 40 ans et nous sommes fiers de nos pilotes, je l'ai déjà dit, mais nos pilotes sont les meilleurs du monde. C'est un cas isolé."
Sur les dédommagements aux familles de victimes
"Lufthansa fera face à ses responsabilités et nous aiderons les familles. Je ne veux pas dévoiler le montant, mais cela devrait les mettre à l'abri des considérations financières."
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter