Info franceinfo Affaire abbé Pierre : une première victime demande réparation à l'une des instances chargées d'indemniser les victimes de violences sexuelles dans l'Église

Selon son récit, il est âgé de 13 ans, au début des années 1980, lorsqu'il subit des attouchements suivis d'un acte de pénétration, à Esteville (Seine-Maritime), fief de l'abbé Pierre en Normandie.

Article rédigé par franceinfo
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L'abbé Pierre en septembre 2002. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)
L'abbé Pierre en septembre 2002. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Une victime de l'abbé Pierre a saisi, en janvier dernier, l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation (Inirr) pour demander réparation, a appris franceinfo, samedi 8 février, auprès de cette instance. C'est la première fois qu'une démarche est entamée hors cadre judiciaire par une victime de l'abbé Pierre.

La victime est un homme, mineur au moment des faits. Selon son récit, il est âgé de 13 ans, au début des années 1980, lorsqu'il subit des attouchements d'Henri Grouès, suivis d'un acte de pénétration, à Esteville (Seine-Maritime), fief de l'abbé Pierre en Normandie.

Seuls les mineurs au moment des faits peuvent saisir l'INIRR

Quarante ans plus tard, l'homme a tenu à témoigner auprès du cabinet Egaé, missionné par Emmaüs, pour faire savoir qu'un adolescent a été victime et inciter à d'autres témoignages. En janvier, cet homme saisit également l'Inirr, instance qui accompagne les victimes de violences sexuelles commises par des prêtres, qui peut accorder des réparations allant jusqu'à 60 000 euros. Une information confirmée par la présidente de l'Inirr, Marie Derain de Vaucresson.

Pour le moment, cet homme est la seule des 33 victimes identifiées de l'Abbé Pierre à avoir initié cette démarche. Seuls les mineurs au moment des faits peuvent saisir l'Inirr. Or la majorité des victimes d'Henri Grouès étaient majeures quand elles ont subi ses agissements. Pour leur indemnisation, le mouvement Emmaüs réfléchit à un dispositif spécial, attendu pour le printemps. Il faut notamment déterminer qui paiera : l'Église, le mouvement Emmaüs ou les deux.

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