Fleurs contaminées par les pesticides : l'UFC-Que choisir fait "du sensationnalisme" et "joue sur les peurs du consommateur", dénonce la fédération française des artisans fleuristes

Sur franceinfo, Farell Legendre réagissait à une enquête de l'association de consommateurs qui révèle que "100 % des fleurs testées sont contaminées" aux pesticides.

Article rédigé par franceinfo
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Préparation d’un bouquet de fleurs coupées. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)
Préparation d’un bouquet de fleurs coupées. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

"C'est du sensationnalisme qui joue sur les peurs du consommateur", dénonce vendredi 14 février, sur franceinfo, Farell Legendre, président de la fédération française des artisans fleuristes, alors que UFC-Que choisir révèle que "100% des fleurs" coupées testées par l'association de consommateurs "sont contaminées". "Je trouve ça déplorable. La fleur, c'est un vecteur d'émotions. Ce n'est pas parce qu'on est sur un produit qui est justement émotionnel qu'il faut jeter l'opprobre sur l'intégralité de la filière", déplore le représentant des fleuristes.

UFC-Que choisir défend l'idée d'une "obligation d’étiquetage" pour garantir une information sur "l'origine et les traitements appliqués aux fleurs". Par ailleurs, elle suggère d'interdire l'importation de fleurs ayant été traitées avec des pesticides prohibés en Europe.

"On n'est pas sur un métier dangereux"

Le gouvernement a demandé à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de lancer une expertise concernant l’exposition des fleuristes aux pesticides après les révélations de la cellule investigation de Radio France et du journal Le Monde sur une fleuriste exposée aux pesticides pendant sa grossesse. Elle se bat aujourd'hui pour faire reconnaître l'exposition prénatale aux pesticides en mémoire de sa fille morte à l'âge de 12 ans. "On n'est pas sur un métier à risques et on n'est pas sur un métier dangereux. Il ne faut pas faire d'un cas une généralité, il faut avoir une vision à 360 et pas se limiter uniquement à un seul cas. On ternit injustement l'image de la profession", explique -t-il. 

Farell Legendre assure que les fleuristes en formation apprennent à limiter les risques : "Il y a des cours qui permettent de protéger le fleuriste dans la manipulation au niveau des végétaux. On ne porte pas un tablier par plaisir. L'utilisation des gants est recommandée lors de l'épluchage des fleurs et la préparation des végétaux".

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