Après la vogue du vélo due au Covid, la pratique a-t-elle fini par baisser ? OnVousRépond Climat
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Depuis la crise du Covid, beaucoup de Français se sont mis au vélo, et les pistes cyclables se sont multipliées dans certaines villes. Où en est-on désormais ? Aurélien Bigo, chercheur spécialiste de la transition énergétique des transports, vous répond.
Par rapport à la situation d'avant le Covid, le vélo semble être entré dans une nouvelle ère en France : les aménagements se multiplient, que ce soit en Île-de-France, à Paris intra-muros ou bien à Lyon. Mais aussi dans des départements ruraux comme la Drôme, qui sont souvent les grands oubliés, l'important kilométrage de routes à équiper étant rédhibitoire en termes de coût pour les collectivités locales.
Entre 2019 et 2023, on a une hausse de 37 % du trafic à vélo.
Aurélien Bigo, spécialiste des transports
Dans des territoires comme le Limousin, France 3 a constaté par ailleurs que de plus en plus de cyclistes participent aux baromètres d'évaluation des villes en matière d'accessibilité aux vélos, signe d'une implication croissante des Français.
Aurélien Bigo, chercheur spécialiste des transports, le confirme : « entre 2019, l'année juste avant le Covid, et 2023, on a une hausse de 37 % du trafic à vélo. On a eu des politiques de soutien à ce moment-là qui ont favorisé le vélo, et qui ont fait que la pratique a augmenté. »
Stabilisation ces derniers mois... avant un redémarrage ?
Mais depuis ? La pratique semble avoir atteint un palier : « il y a plutôt une stabilité sur ces derniers mois et ces dernières années », estime le chercheur. Certains cyclistes se plaignent par ailleurs d'une dangerosité encore trop importante des conditions de circulation : les carrefours les plus dangereux de Paris ont ainsi été listés par des associations pro-vélo.
Certains chiffres semblent également montrer que les ventes de vélos neufs marquent le pas. Mais c'est peut-être parce que les Français achètent désormais davantage de cycles d'occasion, et réparent le leur quand il est en panne plutôt que de le changer.
Le vélo, paré de nombreuses vertus
Selon Aurélien Bigo, il faut en tout cas continuer à développer le vélo. Car les perspectives de croissance sont bien là : « y compris dans les communes rurales, il y a de l'ordre de 40 % des trajets qui font moins de 5 km, donc qui sont accessibles à vélo. »
Rappelons que la pratique du cyclisme au quotidien cumule les avantages : peu chère, elle ne pollue quasiment pas, réduit notre dépendance aux pays pétroliers, crée des emplois de réparateurs en France, prend moins de place et fait moins de bruit que la voiture. Elle nous aide également à lutter contre la sédentarité, source de nombreuses maladies...
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