Températures, ensoleillement, précipitations... Non, le mois de juillet n'a pas été particulièrement frais et maussade
Les vacanciers de juillet en France n'ont pas forcément vu le soleil tous les jours, et les températures n'ont pas toujours été à la hauteur de leurs espérances. Et pourtant, d'après Météo France, le mois de juillet n'a pas été si mauvais. Nous nous sommes justes "habitués" aux fortes chaleurs l'été.
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"Est-ce que quelqu'un a des nouvelles du réchauffement climatique ?", "Un été super humide et froid"... Voilà le genre de messages qu'on retrouve par centaines sur les réseaux sociaux en ce moment. Des messages ironiques sur la météo des derniers jours... Et pourtant, nous ne vivons pas un été particulièrement maussade et frais, selon le dernier bulletin de Météo France sur le mois de juillet.
Le mois qui vient de s'écouler a même été plus chaud que la moyenne, avec début juillet, une vague de chaleur exceptionnelle, des alertes rouges à la canicule et des pointes à plus de 40 degrés. Certes, les deux semaines qui viennent de s'écouler ont été un peu sous les normales de saison, mais cela n'a rien d'exceptionnel. Au final, la température moyenne en juillet aura dépassé de presque un degré les normales.
Un été comme dans les années 70 et 80
Il a bien fait "moins beau en deuxième partie de mois, avec un temps un peu plus perturbé et très légèrement inférieur aux normales, à peine deux degrés sous la normale", explique Mathieu Sorel, climatologue à Météo France. Mais "c'est quand même bien la chaleur qui a dominé au cours de ce mois de juillet". Ces deux dernières semaines, légèrement plus fraiches, ressemblent en fait à un été d'avant. Dans les années 70 et 80, "il est arrivé qu'on dépasse très difficilement la barre des 30 degrés sur l'ensemble de l'été", insiste Mathieu Sorel.
Côté ensoleillement, le mois de juillet a été "proche des normales" à l'échelle nationale, explique Météo France, malgré un léger déficit dans le sud-ouest et dans l'est de la France, mais un petit excédent dans le nord-ouest du pays. Les précipitations, elles, étaient également dans la moyenne grâce à la deuxième partie du mois.
"On s'est 'habitués', on a l'impression que ces étés, c'était monnaie courante d'avoir 35, 40 degrés, mais c'est faux."
Mathieu Sorel, de Météo Franceà franceinfo
Alors si nous avons cette impression d'avoir vécu un mois particulièrement frais, c'est tout simplement parce que nous sommes déboussolés, de plus en plus habitués aux très fortes chaleurs. "On a un regard biaisé désormais, confirme Mathieu Sorel. On a connu des étés exceptionnellement chauds", comme en 2019, 2022, 2023 ou encore 2024.
Mais nous n'aurons pas le temps de nous réhabituer à un temps moins extrême, puisque Météo France prévoit une nouvelle hausse des températures "largement au-dessus des normales" à partir du milieu de la semaine prochaine.
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