Incendie dans l'Aude : l'hypothèse d'un acte criminel privilégiée par la justice

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Article rédigé par France 2 - M. Justet, A. Lay, A. Duffaud, J. Morch, A. Bouville, France 3 Montpellier, A. Cohen - Édité par l'agence 6Médias
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L'incendie historique de l'Aude, débuté le mardi 5 août, pourrait être d'origine criminelle, selon les premiers éléments de l'enquête. Des flammes, parties de la commune de Ribaute, ont ravagé 16 000 hectares, fait un mort et deux blessés.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

À Ribaute, dans l'Aude, dans ce décor de désolation, l'heure est aux questions sur l'origine de l'incendie du siècle. En tout cas, le procureur de la République exclut aujourd'hui toute cause naturelle. "Au regard des conditions de ce départ de feu, celui-ci pourrait avoir une cause criminelle, résultant d'un acte volontaire", selon le Parquet de Montpellier mercredi 13 août.

Jeudi matin, pour beaucoup d'habitants, c'est l'incompréhension. "Moi, je suis abasourdi. Je trouve ça pitoyable, lamentable", s'exaspère un homme. "J'espère que vraiment la justice fera son travail. Parce qu'on ne peut pas pardonner ce genre de choses. 17 000 hectares. Mais quel est le but ?", s'interroge une femme.

"C'est impossible que ce soit un mégot, c'est bien volontaire"

Les premières images de l'incendie ont été filmées, le 5 août dernier, près du village de Ribaute. La zone de départ de l'incendie se situerait dans un virage. Autour de celui-ci, on voit bien la progression du feu. Il se serait déclenché au-dessus de cette route, selon le maire. Pour lui, depuis plusieurs jours, la piste criminelle ne fait aucun doute car le lieu de l'incendie est difficilement accessible.

"Il apparaît que c'est à 8 à 10 mètres de la route que ça a pris. Donc c'est impossible que ce soit un mégot, c'est bien volontaire. Pour pouvoir y accéder, c'est forcément un véhicule deux roues. Ça donne quelques indications à ce niveau-là. Et il y avait un petit sentier créé par la faune sauvage, les sangliers, etc., qui permettait d'accéder a priori à cet endroit-là", détaille Alain Coste.


C'est dans cette même zone que les enquêteurs continuent leurs expertises à la recherche d'un potentiel produit accélérant qui aurait pu déclencher l'incendie.

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