Cyclone Garance : "Beaucoup de quartiers sont sous l’eau, la population est sous le choc", déplore la maire de Saint-Denis de La Réunion

Le cyclone Garance a fait au moins trois morts sur son passage, vendredi 28 février.

Article rédigé par franceinfo
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Les côtes de Saint-Denis, sur l'île de La Réunion, à l'approche du cyclone Garance. (RICHARD BOUHET / AFP)
Les côtes de Saint-Denis, sur l'île de La Réunion, à l'approche du cyclone Garance. (RICHARD BOUHET / AFP)

"On vit un moment historique", assure vendredi 28 février sur franceinfo Erika Bareigts, la maire de Saint-Denis de La Réunion, après le passage du cyclone Garance sur l'île, toujours placée en alerte rouge. "On a eu des crues historiques", dit-elle vendredi 28 février. "De mémoire de réunionnaise, on n’a jamais vu des montées des eaux telles qu’on vient de le vivre", témoigne l'élue. Trois personnes sont mortes, a annoncé vendredi la préfecture de La Réunion. 

"Ce sont des torrents d’eau qui dévalent, les arbres sont branlants, les fils électriques pendent. Tout est fragilisé", assure Erika Bareigts. "Beaucoup de quartiers sont sous l’eau, c’est inédit et la population est sous le choc." "Chaque individu doit rester enfermé, ne pas sortir. Rien n’est sécurisé aujourd’hui, tout est inondé, c’est très dangereux", prévient la maire de Saint-Denis de La Réunion.

"Les centres de secours, que nous avons ouverts pour plus de 200 places, ont été occupés par une partie des gens". D’autres centres d’hébergement vont être préparés pour accueillir des populations. Elle attend avec impatience la baisse du niveau d’eau et salue "la solidarité" des Réunionnais et Réunionnaises.

"Les territoires comme le nôtre ne sont jamais prêts"

Erika Bareigts dit être en action et exprime aussi sa colère. "Les territoires comme le nôtre ne sont jamais prêts", dit-elle. "Nous sommes toujours en sous-effectifs de secours. Il faut attendre 24 ou 48h l’arrivée de compléments. (...) C’est insupportable de ne regarder nos territoires que quand le cyclone est passé, quand la catastrophe est passée. On ne cesse de répéter années après années qu’il y a un réchauffement climatique."

Elle appelle à davantage mettre la lumière sur la Réunion "pour construire la sécurité de nos territoires. "Il faut de la solidarité pour nous aider à protéger nos populations", assure l'élue. "Il faut une solidarité nationale et européenne", poursuit-elle. "On est dans un monde où tout change, ce sont des phénomènes qui vont s’amplifier et qui vont être de grande intensité."

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