Canicule : le réacteur de la centrale nucléaire de Golfech, mis à l'arrêt, ne repartira pas avant au moins dimanche

D'autres réacteurs ont dû diminuer leur activité, comme celui du Bugey dans l'Ain qui se situe le long du Rhône ou encore celui du Blayais en bord de Gironde.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La centrale nucléaire de Golfech en Moselle (ISABELLE SOURIMENT / HANS LUCAS)
La centrale nucléaire de Golfech en Moselle (ISABELLE SOURIMENT / HANS LUCAS)

Le seul réacteur actif de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne), mis à l'arrêt depuis lundi matin, ne repartira pas avant au moins dimanche, indique ce mercredi 2 juillet EDF à France Inter. Cette décision est une des conséquences de la vague de chaleur caniculaire qui traverse actuellement la France et qui impacte la production d'électricité. Le réacteur avait en effet été mis à l'arrêt à cause du réchauffement de la Garonne, qui assure son refroidissement.

Il s'agit d'un arrêt réglementaire car, pour refroidir leurs circuits, les centrales puisent de l'eau dans la mer ou les fleuves. Cette eau est ensuite rejetée et fait monter la température du cours d'eau. Au-delà de 28 degrés, la centrale doit s'arrêter. D'autres réacteurs sont à la limite, comme celui du Bugey dans l'Ain qui se situe le long du Rhône ou encore celui du Blayais en bord de Gironde, qui ont tous les deux diminué leur activité.

La Cour des comptes craint une accentuation du phénomène

Mais ces premières mesures de l'été n'inquiètent pas EDF. Le producteur d'électricité relativise et affirme que la baisse de production liée à la chaleur est en moyenne de 0,3% par an. De son côté, la Cour des comptes craint que le phénomène s'accentue en même temps que le réchauffement climatique et estime que ces arrêts forcés liés à la chaleur seront multipliés par trois ou quatre d'ici 2050.

La Cour invite donc EDF à innover dans ses systèmes de refroidissement. D'autant qu'avec l'électrification des usages, la demande ne faiblit pas. Mardi, au pic de la journée à midi, les Français ont consommé 16% de plus qu'au même moment l'an dernier.

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