La COP brésilienne risque d'être "excluante" en raison de la flambée du prix des chambres d'hôtel, avertissent des ONG

Elles dénoncent une "une "négligence" des autorités locales. La COP30, conférence climat de l'ONU, risque d'être "la plus excluante de l'histoire" en raison des prix des logements, ont alerté des ONG environnementales brésiliennes, mardi 12 août. Plusieurs pays ont demandé au Brésil de déplacer le siège de la conférence climatique, prévue en novembre à Belém, face à l'envolée des prix des hébergements. Les tarifs peuvent dépasser 1 000 dollars la nuit dans certains hôtels de cette ville amazonienne isolée. Pays africains et insulaires sont en première ligne pour dénoncer cette situation.

Le gouvernement brésilien, sous forte pression, a écarté toute idée de délocalisation. Il doit tenir jeudi une nouvelle réunion avec l'ONU sur la question du logement. L'Observatoire du climat, réseau brésilien d'ONG, met en garde dans un communiqué contre "une réduction du nombre de délégations nationales" comme des "observateurs et de la presse".

Le risque d'un "problème de légitimité

Le président autrichien, Alexander Van der Bellen, a annoncé récemment qu'il ne participerait pas à la COP brésilienne, notamment en raison des "coûts exceptionnellement élevés cette année". Mi-juillet, la présidence brésilienne de la COP a ouvert une plateforme en ligne proposant des logements pour les délégations des pays ayant des budgets plus modestes. Mais des délégations ont fait valoir que cela restait au-dessus de leurs moyens.

Dans un entretien à l'AFP cette semaine, le président de la COP, André Correa do Lago, a reconnu l'ampleur du problème. "Nous devons obtenir des chambres et nous faisons tout ce qui est possible pour cela. Sinon la COP aura vraiment un problème de légitimité."