Législatives 2024 : après les désistements de candidats, le "front républicain" va-t-il résister au choix des électeurs ?
S'il ne reste que huit triangulaires dans lesquelles le RN est en tête et où aucun désistement n'a eu lieu.
Dernière ligne droite de la campagne, le dépôt limite des candidatures avait lieu mardi 2 juillet. Résultat : 211 candidats se sont désistés alors qu'ils devaient être en triangulaires. Objectif : essayer de faire barrage à une victoire du Rassemblement national. En limitant les triangulaires et quadrangulaires (sur les 311 possibles à l'issue du premier tour, il devrait en rester 110), l'objectif est d'empêcher le RN d'obtenir la majorité absolue de 289 députés. S'il était atteint, s'ouvrirait alors pour les opposants au parti d'extrême droite la tâche complexe de la formation d'une majorité ou d'un gouvernement alternatif en capacité de diriger la France.
En l'état, le barrage est donc bien dressé, puisqu'il ne reste plus que huit triangulaires dans lesquelles le RN est en tête et dans lesquelles aucun candidat ne s'est retiré. Plusieurs explications à cela : le candidat arrivé troisième est parfois un candidat LR, ou divers droite. D'autres fois, c'est un des rares candidats de l'ex-majorité présidentielle ou de la gauche, LFI le plus souvent à avoir refusé de s'effacer.
Globalement, les consignes de retrait sont donc bien appliquées, parfois dans la douleur, dans le cas de Patricia Miralles dans l'Hérault ou Dominique Faure en Haute Garonne. Les deux ex-ministres de Gabriel Attal avaient bien l'intention de se maintenir, mais, sous pressions, elles ont été contraintes de se retirer. Au total, dans plus de 150 circonscriptions, le candidat RN arrivé en tête en triangulaire n'affrontera finalement pas deux, mais un seul candidat.
Après les désistements, le choix dans l'isoloir
Toute la question désormais est de savoir ce que feront les électeurs dimanche 7 juillet dans l'isoloir. Si les électeurs de gauche sont plus susceptibles d'aller faire barrage, la question se posera davantage pour ceux venus de l'ex-majorité, donc plutôt centristes - centre droit qui devront voter pour un candidat de gauche, et parfois LFI. Ce cas de figure existe dans une vingtaine de circonscriptions. Il y a aussi le risque du flou entre la ligne des marcheurs historiques qui appellent au barrage sans état d'âme, et ceux comme Edouard Philippe, venus de la droite, qui prônent un "ni RN ni LFI".
Mais se pose aussi la question plus globale de l'efficacité du barrage : "Une connerie monumentale", lâche un conseiller ministériel. On rabâche aux gens pendant trois semaines que Bardella est aussi dangereux que Mélenchon et, là, on change d'avis", s'agace-t-il...
Enfin, du côté du RN, on fait mine de ne pas s'inquiéter. "Vous imaginez des LFI aller voter pour ceux qui ont porté la réforme des retraites ?", lâche un stratège du parti. Quoi qu’il en soit, d'un point de vue strictement arithmétique, ce barrage, même en parti respecté est bel et bien susceptible de faire perdre des sièges.
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