Majorité relative, triangulaire, ballottage… Le vocabulaire de l'entre-deux-tours expliqué
L'annonce des résultats du premier tour des élections législatives du 30 juin et 7 juillet s'accompagne de son jargon électoral. On vous explique ces termes parfois complexes, souvent très utilisés.
Depuis l'annonce des résultats du premier tour des législatives anticipées dimanche 30 juin, beaucoup de termes électoraux ont fait leur apparition. Qu'est-ce qu'une triangulaire, un ballottage, une majorité absolue ? Franceinfo redéfinit ces notions.
Qu'est-ce qu'une "triangulaire" ?
Le ministère de l'Intérieur recense 301 triangulaires, c'est-à-dire un second tour disputé entre trois candidats. Car lors d'élections législatives, on ne garde pas seulement les deux candidats arrivés en tête, mais tous ceux qui ont fait un score supérieur à 12,5% des inscrits dans leur circonscription, si 100% des inscrits vont voter.
C'est la règle, mais le taux de participation n'est jamais à 100%, donc le seuil minimal de qualification diffère. Par exemple, le taux de participation dimanche 30 juin est de 67%, donc il faut obtenir 18% des votes exprimés pour se qualifier au second tour. Plus la participation est importante, plus le seuil de qualification est bas, et plus il y a de chance d'être qualifié au second tour.
Il n'y a jamais eu autant de triangulaires que cette année. Un record avait été atteint durant les élections législatives de 1997 avec 79 triangulaires au second tour. Il existe aussi des quadrangulaires, soit quatre candidats qualifiés pour le second tour, mais c'est beaucoup plus rare. Cinq circonscriptions sont concernées pour ce scrutin.
Qu'est-ce que le "ballottage" ?
On parle simplement de ballottage lorsqu'un candidat n'a pas obtenu la majorité requise pour l'emporter dès le premier tour, mais qu'il se qualifie pour le second. S'il est en tête des suffrages exprimés, on parlera de ballottage favorable. S'il est 2e, 3e ou 4e, on parlera alors de ballottage défavorable.
Cependant, le ballottage ne présage pas du score final au second tour : un candidat peut être en ballottage favorable et perdre l'élection, et inversement. Les électeurs peuvent changer d'avis entre deux tours.
Quelle est la différence entre majorité "absolue" et "relative" ?
Un parti ou un groupe politique possède une majorité absolue à l'Assemblée nationale lorsqu'il dispose de plus de la moitié des sièges de l'hémicycle, soit 289 députés sur 577 au total. La majorité est dite absolue puisque le parti ou le groupe politique en tête n'aura pas besoin de conclure d'accord avec ses opposants, en minorité, pour pouvoir voter les lois présentées par son gouvernement.
Si aucun parti n'arrive à obtenir au moins 289 sièges, on parle alors de majorité relative. Le groupe ou parti qui obtient le plus de sièges formera un gouvernement mais ne pourra pas faire passer ses lois seul. Il faudra construire des alliances, trouver des soutiens dans l'opposition. Depuis 2022, les gouvernements consécutifs d'Élisabeth Borne et de Gabriel Attal n'ont disposé que de 250 sièges de députés, d'où le recours à l'article 49.3, qui permet l'adoption d'une loi sans vote de l'Assemblée nationale.
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