Gendarme sur une affiche du RN : Jordan Bardella pointe "l'ombre du gouvernement et de Gérald Darmanin" derrière la polémique
Invité de "Demain l'Europe", lundi, Jordan Bardella est revenu sur la polémique autour d'une affiche de campagne du Rassemblement national.
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"Il y a certainement, derrière cette volonté de polémiquer, l'ombre du gouvernement et de Gérald Darmanin", a souligné lundi 3 juin sur franceinfo la tête de liste Rassemblement national aux européennes Jordan Bardella, après la publication d'une affiche du RN destinée aux gendarmes et aux militaires à quelques jours des élections européennes.
Publiée samedi sur X par le compte du RN, l'affiche représente une personne de dos, en uniforme, accompagnée du commentaire : "Parce que je souhaite que les Français vivent en sécurité dans un pays où l’ordre est respecté et où on ne risque pas sa vie pour un regard de travers, le 9 juin je vote pour la liste de Jordan Bardella." Le directeur de la gendarmerie nationale, le général Christian Rodriguez, a protesté contre ce visuel, en considérant que le message du RN était "inadmissible" et que les équipes du parti d'extrême droite semblaient "ignorer que le statut militaire interdit ce genre de message". "Les gendarmes respectent le devoir de réserve dans leurs fonctions, contrairement à vous, qui prenez à partie publiquement un mouvement politique en pleine campagne officielle", lui avait répondu sur le réseau X Jordan Bardella.
"Il sort de sa réserve"
"Je suis extrêmement surpris et même un peu choqué que le patron de la gendarmerie, lui, sorte de son devoir de réserve, au nom d'ailleurs du devoir de réserve", a-t-il abondé lundi, répétant que ses "visuels de campagne ne violent aucun texte de loi ni aucun règlement en vigueur pour une campagne électorale". "Il sort de sa réserve pour prendre à partie de manière inélégante, outrancière et avec la volonté de polémiquer un responsable politique", a jugé le chef de file du RN aux européennes.
Une polémique "pas très sérieuse", aux yeux de celui qui caracole en tête avec 32, voire 33% d'intentions de vote au scrutin du 9 juin, selon les derniers sondages. "Le devoir de réserve s'applique aux serviteurs de l'Etat, s'applique aux gendarmes mais les gendarmes ne sont pas des sous-citoyens", a-t-il estimé. "Les gendarmes ont parfaitement le droit d'exprimer une opinion politique dans l'isoloir", a-t-il martelé. "Les mouvements politiques font plusieurs dizaines de communications, de visuels pour présenter nos mesures à différentes professions, pour appeler ces différentes professions à voter aux élections européennes", a-t-il défendu. "On ne m'avait pas encore reproché de faire campagne", a-t-il ironisé.
"L'autorité, c'est le Rassemblement national", a par ailleurs rappelé Jordan Bardella, précisant que "beaucoup" de militaires votent Rassemblement national. L'occasion pour le député européen de contre-attaquer en accusant le candidat de la liste Renaissance Grégory Allione (en 8e position), directeur de l'École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers, d'avoir "utilisé les canaux internes de la Fédération des sapeurs-pompiers pour faire la publicité de sa liste".
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