Résultats SNCF : Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, appelle à l'"équité concurrentielle" entre les entreprises et que "SNCF Voyageurs ne soit pas pénalisée"

Jeudi 27 février, la SNCF a annoncé un bénéfice net en 2024 pour la quatrième année consécutive, mais le PDG appelle malgré tout à l'équité face à la concurrence de plus en plus présente sur les chemins de fer français.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Pierre Farandou, présidentdirecteur général de la SNCF, à Vénissieux le 15 février 2024. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / VIA AFP)
Jean-Pierre Farandou, présidentdirecteur général de la SNCF, à Vénissieux le 15 février 2024. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / VIA AFP)

Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, appelle vendredi 28 février sur franceinfo à l'"équité concurrentielle" entre l'entreprise française et la concurrence. Il souhaite également que "SNCF Voyageurs ne soit pas pénalisée par rapport à ce problème d'aménagement du territoire".

Une déclaration qui intervient alors que jeudi 27 février la SNCF a assuré être désormais dans un "cercle vertueux", annonçant avoir dégagé en 2024 un bénéfice net pour la quatrième année consécutive, en hausse de 19 % à 1,6 milliard d'euros, et un chiffre d'affaires en croissance de 3,8 %. Une performance notamment portée par l'activité grande vitesse, TGV et Ouigo, qui a enregistré un nouveau record de fréquentation avec près de 130 millions de passagers en 2024.

"Les concurrents arrivent sur les lignes rentables"

Malgré ces bons résultats, Jean-Pierre Farandou - qui passera la main en mai après cinq années de mandat - plaide pour une évolution des règles afin de continuer à verser près de cinq milliards d'euros par an dans l'entretien et la modernisation du réseau ferroviaire, et ce alors que deux concurrents sont déjà présents sur la grande vitesse en France, l'italien Trenitalia et l'espagnol Renfe.

Une concurrence dont Jean-Pierre Farandou se méfie. Le PDG rappelle qu'avant cette concurrence "il y avait le monopole" et que le "monopole à la française a entraîné la notion de péréquation". Il explique "qu'il y avait des lignes TGV qui étaient très rentables et d'autres pas rentables, mais il y avait une vocation d'aménagement du territoire. Ce n'était pas grave, il n'y avait que la SNCF qui faisait ça, le solde net était positif, tout allait bien".

Désormais "et sans surprise", "les concurrents arrivent sur les lignes rentables, ils ne vont pas sur les lignes non rentables". Pour Jean-Pierre Farandou, la situation est encore tenable parce qu'aujourd'hui "il n'y a pas beaucoup de concurrence, ça va encore, mais quand on se projette dans cinq à huit ans, il y aura beaucoup plus de concurrences sur le réseau qui vont se concentrer sur les lignes rentables".

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