Rachat de SFR : un délégué de la CFDT s'inquiète de "destructions massives d'emplois" en cas d'acquisition par Orange, Bouygues et Free

Une offre non engageante d'Orange, Bouygues et Free avait été déposée mardi pour acquérir et se répartir la plupart des actifs de l'opérateur. Elle a été "immédiatement rejetée", a fait savoir mercredi le PDG d'Altice France, maison mère de SFR.

Article rédigé par franceinfo
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Le logo de SFR, sur une boutique de l'opérateur. Image d'illustration. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)
Le logo de SFR, sur une boutique de l'opérateur. Image d'illustration. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

L'opération n'aura pas abouti. Orange, Bouygues Telecom et Free avaient déposé mardi une offre non engageante en vue de l'acquisition de la plupart des actifs de l'opérateur SFR. Une offre "immédiatement rejetée", a indiqué mercredi 15 octobre Arthur Dreyfuss, PDG de la maison mère de SFR, Altice France, dans un message envoyé aux salariés et consulté par l'AFP. Plus tôt dans la journée, Olivier Lelong, délégué syndical central CFDT chez SFR, craignait sur France Inter "des destructions massives d'emplois" si ce projet se concrétisait.

"C'est beaucoup d'inquiétude (...), le rachat par les trois autres opérateurs concurrents va se traduire par des destructions massives d'emplois", a déclaré Olivier Lelong à France Inter. "C'est bien le pire scénario pour nous, puisque le seul intérêt des trois opérateurs, c'est d'augmenter leurs marges, se partager neuf milliards d'euros de chiffre d'affaires, sans penser aux salariés", résume-t-il. 

Une possible reconfiguration inédite du marché

Le délégué syndical évoque "6 000 salariés, 8 000 si on prend en compte les boutiques, qui sont en suspens derrière cette annonce". "Il y a tous les autres salariés des filiales d'Altice qui voient leur emploi aussi mis en danger, ajoute-t-il. Ces entreprises travaillent à plus de 95% pour SFR. Vous les débranchez de SFR, ces entreprises meurent immédiatement". 

Bouygues Telecom, Iliad (maison mère de l'opérateur Free) et Orange avaient déposé une offre non engageante en vue de l'acquisition "de la plupart des actifs de l'opérateur SFR" qu'ils se seraient partagés, avaient-ils annoncé mardi dans un communiqué commun. Cette opération, qui valorise ces actifs à 17 milliards d'euros, aurait donné à une reconfiguration inédite du marché des télécoms français depuis l'arrivée de l'opérateur Free en 2012.

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