Indexation des retraites sur les salaires : "Ça fait partie des questions qui méritent d’être posées", assure Catherine Vautrin, ministre des Solidarités

La Cour des comptes estime dans un deuxième rapport, publié jeudi, un manque d’équité dans le système des retraites et critique l’indexation des pensions sur l’inflation.

Article rédigé par franceinfo
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Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Ça fait partie des questions qui méritent d’être posées", reconnait vendredi 11 avril sur franceinfo, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles quant à la suggestion de la Cour des comptes d’indexer les retraites sur les salaires et non plus sur l’inflation. Dans un second rapport demandé par le gouvernement pour la concertation des retraites, la Cour des comptes a relevé jeudi un manque d’équité dans le système des retraites et a critiqué l’indexation des pensions sur l’inflation.

"Dans le premier rapport de la Cour des comptes, il est très clairement indiqué que la France consacre 14% de son PIB aux retraites et qu’en moyenne, un retraité français a 99,8% du revenu qu’il avait en activité. Je dis bien 'en moyenne' parce qu’on va tout de suite trouver le contre-exemple d’une petite retraite agricole ou commerçante", expose Catherine Vautrin. La ministre des Solidarités compare cette situation française à celle de l'Allemagne qui "consacre 10% de son PIB aux retraites et un retraité a 88% de son ancien revenu. Donc on voit qu’il y a un sujet. On voit que le niveau de vie des retraités français, dans leur grande majorité, est, pour certains, supérieur aux revenus d’actifs".

Un tel changement d’indexation est une décision gouvernementale. "On va commencer par laisser la délégation permanente nous faire ses propositions, conclure et ensuite, le gouvernement prendra ses responsabilités. Ce n’est pas à moi, au moment où la délégation permanente travaille, de commencer à dire quelle est la solution", indique la ministre des Solidarités.

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